Dimanche au stade Numa Daly, Magenta et Hienghène joueront les demi-finales de la ligue des champions d'Océanie contre Auckland City et Team Wellington. C'est la quatrième fois que l'ASM se retrouve dans le dernier carré. Elle ne l'a passé qu'en 2005. Entretien avec l'entraîneur, Alain Moizan.
Le passé
Battre les Néo-Zélandais en ligue des champions d'Océanie relève de l'exploit et Magenta, club calédonien le plus expérimenté dans l'épreuve, n'a pas besoin d'être prévenu. Lorsqu'il s'est hissé dans le petit cercle des demi-finalistes, il a buté, deux fois sur trois, sur les Kiwis de Team Wellington. Sans parler des confrontations en poule qui ne sont pas toujours bien passées. L'an dernier, Auckland City s'était balladé 5-1. Pourtant, si l'on s'intéresse au contenu des rencontres, on s'aperçoit que le résultat ne réflète pas toujours l'écart de niveau.
Attention aux fautes
Quand l'ASM s'incline 2-0 à l'extérieur en demi-finale de l'édition 2016, elle concède un penalty dans les vingt dernières minutes, et son gardien rate complètement sa sortie face au Team Wellington de Tom Jackson, auteur d'un doublé. En 2017, à l'aller à Numa Daly, l'équipe d'Alain Moizan concède encore un penalty pour une faute de main, et un deuxième but à la suite d'une longue touche prolongée de la tête au second poteau et reprise victorieusement. Emmenés par l'ancien professionnel Nicolas Marin, passeur décisif sur le but d'Eric Henesewene, et buteur sur penalty, Magenta finira par obtenir un nul 2 partout prometteur avant le retour. Et dans ce match décisif, l'expulsion de Wadriako pour deux cartons jaunes attribués pour des fautes au niveau de la ligne médiane (un tacle en retard et une main) coûtera cher : un partout à la pause, 7-2 au final pour Wellington.
Que manque t'il ?
Plus près de nous, l'an dernier en phase de groupe, le club pense accrocher à nouveau un adversaire kiwi : Auckland City. Les deux équipes se quittent sur le score d'1-1 à la mi-temps, puis le nonuple vainqueur de la O'League passe la vitesse supérieure. Il prend l'avantage sur contre-attaque et provoque, à nouveau, un penalty. Les débats s'achèvent sur un 5-1.
Garder la concentration, résister mentalement en cas d'avantage adverse, tenir physiquement sur 90 minutes, être agressif en bloc haut ou bas sans subir, autant d'éléments indispensables pour espérer un exploit.
Entretien avec le coach de l'AS Magenta (Images Christian Favennec, montage : Romain Manzano)