Obligation vaccinale : les inquiétudes des employeurs et salariés

Alors que l’obligation vaccinale vient d’être mise en place par le gouvernement et le congrès de Nouvelle-Calédonie, de nombreux salariés et employeurs soulèvent des inquiétudes sur la gestion de cette mesure. Explications.

Depuis la mise en place de l’obligation vaccinale, la fédération des fonctionnaires reçoit beaucoup d’appels de ses adhérents. Des inquiétudes concernant les droits et les obligations des salariés et des employeurs. 

Aujourd’hui, on essaye de les rassurer en expliquant que l’emploi n’est pas menacé. L'obligation de l'employeur c’est de reclasser l’agent ou d’adapter le poste. La seule sanction qu’il peut y avoir c’est la sanction de 175 000 qui ne peut être donnée que par la Nouvelle-Calédonie.

Nicolas Labenski, Secrétaire général du syndicat du SFAO Santé

 

Les précisions sur la gestion de cette mesure
 

Depuis mardi, la direction de l’emploi et du travail a envoyé une note explicative de la gestion de la crise sanitaire à l’ensemble des employeurs. À la question : “L’employeur peut-il refuser l’accès à l’entreprise d’un salarié non-vacciné ?” Thierry Xozame, Directeur de la DTE par intérim répond : 

Non, Jusqu’au 31 octobre 2021, les entreprises fonctionnent sur des démarches, mesures de prévention, de santé, de sécurité, gestes barrières etc. Oui, pour les secteurs prioritaires et sensibles, les employeurs et salariés ont jusqu’au  31 octobre pour se faire vacciner.

Thierry Xozame, Directeur de la DTE par intérim

 

Quel risque social pour un salarié non vacciné ? “Le salarié qui ne sera pas vacciné alors qu’il travaille dans un secteur prioritaire et sensible, s’expose à une amende de 175 000 francs", ajoute Thierry Xozame, Directeur de la DTE par intérim. Par ailleurs, pour un salarié qui refusera la vaccination, l’employeur aura des démarches de reclassement de poste ou d'aménagement de poste. Pour rappel, l’employeur ne peut pas imposer la prise de congés payés ou sans solde à son salarié. “Non, il faut l’accord express du salarié, il faut vraiment que ce soit un accord entre les deux parties”, ajoute Thierry Xozame, Directeur de la DTE par intérim. 

Autre syndicat inquiet, le SGTINC, il est majoritaire au sein de la SLN, il alerte sa direction et le gouvernement de l'incapacité pour une entreprise comme la SLN à reclasser ou aménager des milliers emplois, dont certains sont des postes uniques d’expertise : 

“On a un pourcentage aujourd’hui dans l'entreprise qui tourne autour de 20% de vaccinés et 80% de non-vaccinés. Si cette obligation qui a été votée par le gouvernement et le congrès veut être mise en application avant le 31 octobre, on ne pourra plus faire tourner les fours. Il faudra du personnel. Le pourcentage pour le moment de vaccinés est du côté administratif", explique Glenn Delathère, délégué syndical du SGTINC. Le SGTINC demande en urgence une rencontre avec le gouvernement et la direction de la SLN. 

Le gouvernement de la Nouvelle-Calédonie a également publié ce jeudi 16 septembre un communiqué concernant la gestion de la crise en entreprise avec davantage de précisions : 

Reportage de Dave Waheo-Hnasson et Cédric Michaut :