Dès cinq heures ce matin, policiers et gendarmes mobiles ont procédé à l’expulsion d’une dizaine de familles, au niveau de l’ancienne maison coloniale de l’Intendant. Les familles ont été évacuées à la demande du gouvernement.
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Ils ont été surpris dans leur sommeil. Les habitants de l’ancienne maison coloniale de l’Intendant, située entre l’immeuble Iékawé et les deux tours du Pacifique Arcade au centre-ville ont été expulsés ce matin. Une opération qui était prévue ce vendredi à 9 heures, visiblement réalisée en avance.
Tom fait partie des familles sommées de quitter les lieux. « Ils ont cassé toutes nos baraques, ils ont pris toutes nos affaires et balancé les gens dehors et les ont forcé à sortir ce matin à cinq heures. C’était pas prévu, on a été surpris qu’ils débarquent. On n’a rien pu récupérer. Ils sont en train d’exclure des familles qui n’ont pas d’endroit pour se loger, c’est pour ça que je suis contre cette opération. Ce ne sont pas des choses à faire, je crois que l’on va dormir dehors », témoigne l’habitant, qui n’exclut pas de revenir dès demain sur site.
Depuis plusieurs années, l’emplacement est revendiqué par le clan Kambwa-We-Cho Pweyta. Un terrain mis à disposition de l’aire Drubea-Kapumë par le gouvernement, qui a demandé l’expulsion des occupants. Selon Alain Marc, secrétaire général du gouvernement, l'expulsion des occupants a été prononcée par la Cour de cassation en 2014. « Cette expulsion fait suite à des décisions de justice, trois au total, intervenues depuis 2011, 2012 et 2014. Elles avaient conduit à solliciter l'expulsion par l'État, d'un terrain qui appartenait à la Nouvelle-Calédonie et qui était occupé illégalement. À la fois par la présence d'un nakamal et par la présence de plusieurs familles implantées sur le site ».
Le témoignage de Tom, habitant du site, au micro de Jeannette Peteisi et José Solia :
Selon le gouvernement, les personnes expulsées ont refusées d'être relogées. Certaines d'entre elles interrogées sur place ont promis de réoccuper les lieux ce vendredi. Dans un communiqué, le conseil coutumier Drubea-Kapumë précise quant à lui que le conseil et les chefferies avaient tenté toutes les procédures coutumières pour reloger les occupants depuis deux ans. « Des efforts restés vains, c'est la raison pour laquelle le Haut-Commissaire de la République à mis en œuvre la force publique, pour faire respecter une décision de justice », souligne le conseil coutumier. Sur site, le conseil de l'aire et les chefferies devraient pouvoir réaliser la maison de l'aire Drubea-Kapumë. Cette maison sera la représentation coutumière dans la ville de Nouméa.
Tom fait partie des familles sommées de quitter les lieux. « Ils ont cassé toutes nos baraques, ils ont pris toutes nos affaires et balancé les gens dehors et les ont forcé à sortir ce matin à cinq heures. C’était pas prévu, on a été surpris qu’ils débarquent. On n’a rien pu récupérer. Ils sont en train d’exclure des familles qui n’ont pas d’endroit pour se loger, c’est pour ça que je suis contre cette opération. Ce ne sont pas des choses à faire, je crois que l’on va dormir dehors », témoigne l’habitant, qui n’exclut pas de revenir dès demain sur site.
Depuis plusieurs années, l’emplacement est revendiqué par le clan Kambwa-We-Cho Pweyta. Un terrain mis à disposition de l’aire Drubea-Kapumë par le gouvernement, qui a demandé l’expulsion des occupants. Selon Alain Marc, secrétaire général du gouvernement, l'expulsion des occupants a été prononcée par la Cour de cassation en 2014. « Cette expulsion fait suite à des décisions de justice, trois au total, intervenues depuis 2011, 2012 et 2014. Elles avaient conduit à solliciter l'expulsion par l'État, d'un terrain qui appartenait à la Nouvelle-Calédonie et qui était occupé illégalement. À la fois par la présence d'un nakamal et par la présence de plusieurs familles implantées sur le site ».
Le témoignage de Tom, habitant du site, au micro de Jeannette Peteisi et José Solia :
Selon le gouvernement, les personnes expulsées ont refusées d'être relogées. Certaines d'entre elles interrogées sur place ont promis de réoccuper les lieux ce vendredi. Dans un communiqué, le conseil coutumier Drubea-Kapumë précise quant à lui que le conseil et les chefferies avaient tenté toutes les procédures coutumières pour reloger les occupants depuis deux ans. « Des efforts restés vains, c'est la raison pour laquelle le Haut-Commissaire de la République à mis en œuvre la force publique, pour faire respecter une décision de justice », souligne le conseil coutumier. Sur site, le conseil de l'aire et les chefferies devraient pouvoir réaliser la maison de l'aire Drubea-Kapumë. Cette maison sera la représentation coutumière dans la ville de Nouméa.