Les candidats au bac 2018 en Calédonie ont découvert les résultats. Après les élèves de filières pro, qui ont su ce qu'il en était hier, place aux sections générales et technologiques. Et même si la nouvelle tant attendue est publiée en ligne, il y avait du monde, devant les traditionnels panneaux.
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Pour savoir si elle avait réussi le baccalauréat, Any Frait s’est déplacée cet après-midi au lycée Jules-Garnier, où elle a suivi une filière STMG - ça veut dire «sciences et technologies du management et de la gestion». Mais la jeune femme n’a pas attendu jusqu’aux panneaux d’affichage plantés à l’intérieur du lycée: elle s’est connectée au site internet du vice-rectorat de l’intérieur du bus Karuïa. C’est donc depuis le car, au milieu des autres passagers, qu’elle a lu la bonne nouvelle: admise, elle qui craignait avoir raté.
Ecoutez le microtrottoir réalisé par Jeannette Peteisi à Do Kamo mais aussi au lycée du Grand Nouméa (en photo).
Découvrez également l'ambiance ce jeudi après-midi à Pouembout, au lycée Michel-Rocard. Un reportage de Gilbert Assawa et David Sigal.
«Fières de nous!»
«J’ai pleuré!», raconte-t-elle. «Et moi, j’ai sauté dans ses bras et on a pleuré ensemble», ajoute Josmel Moingoto. Sa cousine, qui a elle-même passé l’examen, en filière scientifique. Verdict? Dans la poche avec une mention assez bien. Et c’est Any qui le lui a annoncé. «Il fallait que ce soit elle», glisse avec un grand sourire la bachelière originaire d’Ouvéa. «On est bien contentes. Fières de nous! On s’attendait au pire, pour ne pas être déçues! On n’a pas travaillé pour rien.» Josmel ira à l’université (dans quelle branche, «c’est un secret!»). Any envisage un BTS. Mais en attendant, les deux cousines et amies ont bien «l’intention de fêter ça jusqu’à la semaine prochaine».Pressés
Toujours plein d’émotion, ce rite de passage que représente le bac en général, et l’annonce des résultats en particulier. Dans l’immense lycée Jules-Garnier, ce jeudi en début d’après-midi, on se pressait devant les feuilles accrochées. Des candidats, des parents, des profs.«Avoir le bac, c’est déjà bien»
Un peu à l’écart, Karyl Trenyiwa a, comme beaucoup, l’oreille collée à son téléphone. Cet autre bachelier originaire d’Ouvéa est très occupé à annoncer la bonne nouvelle à une dizaine de personnes. Ses parents, ses correspondants, d’autres membres de sa famille… L’élève de terminale ES a tenu à être sur place, plutôt que devant Internet. «On ne sait jamais, si il y a des erreurs… J’ai préféré venir voir pour être sûr, sûr! Et l’autre raison, c’était de récupérer le relevé de notes. Ça va, je l’ai eu. Sans mention, mais avoir le bac, c’est déjà bien», réagit le jeune homme, satisfait.«Je pensais l'avoir un peu mieux»
Pour Matthew Daly aussi, venir voir les listes affichées relevait de l'évidence. «Une tradition». Le jeune homme a réussi, avec mention assez bien. Mais la déception est perceptible, chez l’élève de STI2D (sciences et technologies de l'industrie et du développement durable): «Je pensais l'avoir un peu mieux.» Thibaut Galbois, même filière, reconnaît pour sa part «un soulagement»: «Je ne croyais pas l'avoir». Il s'est déplacé en personne depuis Dumbéa Nord parce que «ça risquait de planter, Internet».Faux-départ
Autre quartier de Nouméa, au lycée protestant Do-Kamo de la Vallée-des-Colons. A l'heure H, le chef d'établissement arrive sous le faré avec une liasse de feuilles, sous les yeux de candidats impatients. Faux départ, la photocopieuse n’a pas marché. Certains devront encore attendre... Pas longtemps, heureusement!Ecoutez le microtrottoir réalisé par Jeannette Peteisi à Do Kamo mais aussi au lycée du Grand Nouméa (en photo).
Découvrez également l'ambiance ce jeudi après-midi à Pouembout, au lycée Michel-Rocard. Un reportage de Gilbert Assawa et David Sigal.