C’est une première sur le territoire. Pour cause de crise sanitaire, Aircal ne peut envoyer ses avions en Nouvelle-Zélande pour une importante opération de maintenance, le « check C ». Celle-ci a donc exceptionnellement lieu à l’aérodrome de Magenta.
Le Check C a lieu tous les deux ans. Pour réaliser cette grande opération d'inspection, "on enlève tout l'intérieur de l'avion : les sièges, les planchers et même les parois pour accéder aux cablâges", explique Philippe Busson, directeur des opérations chez Aircal. L'opération est indispensable pour garantir la sécurité des appareils et des passagers.
Une opération difficile
Chaque pièce est minutieusement inspectée. Certaines sont systématiquement changées, d'autres le sont si un défaut est constaté. Parmi les défauts qui peuvent être découvert sur un avion de quatre ans : la corrosion. "Il y a beaucoup plus de tâches à faire, il faut réussir à s'organiser sur la longueur" commente Lauric Ragueh, 24 ans, mécanicien aéronautique. "Tout ce qui cache la structure va être démonté. La deuxième étape, c'est l'inspection. On reprend tout de A à Z" ajoute Jérôme Cochard, responsable Base et lignes de la maintenance chez Air Calédonie.
Cette opération est prévue pour durer six semaines et mobilise 19 techniciens : 17 Calédoniens et deux personnes venues spécialement de Métropole. "Cette opération là, c'est aussi une façon de dire que localement, on maîtrise aussi toute la chaîne aéronautique" indique Samuel Hnepeune, le PDG d'Air Calédonie. Et le PDG voit même plus loin, avec le projet d’une plateforme de maintenance à Tontouta partagée avec l’ensemble des opérateurs aériens du territoire.
Le reportage de Stéphanie Chenais.
Reportage maintenance des avions d'Air Calédonie
La crise sanitaire "nous a aussi obligé à anticiper l'approvisionnement en pièce. La préparation de cette opération de maintenance a commencé il y a plusieurs mois", précise Philippe Busson. D’habitude, cette opération coûte environ 50 millions de francs en Nouvelle-Zélande. On ne connaît pas encore le montant final de cette intervention locale, mais la compagnie estime que cela devrait coûter un peu moins cher.
Les explications de Philippe Busson au micro de Stéphanie Chenais
Le reportage de Dave Waheo-Hnasson et Philippe Kuntzmann.