Papouasie-Nouvelle-Guinée : les combats tribaux ont fait plus de 150 morts depuis août

Les restes des victimes ont été emballés dans des moustiquaires, faisant office de sacs mortuaires, lundi 8 juillet, dans le village de Karida, en Papouasie-Nouvelle-Guinée. (photos des équipes médicales).
Des combattants tribaux armés de haches, de flèches et de fusils ont tué depuis début août au moins 150 personnes dans la province d'Enga, en Papouasie-Nouvelle-Guinée, a indiqué vendredi la police papoue.

Les assassinats entre clans, dont certains figurent dans des vidéos sanglantes publiées sur les réseaux sociaux, ont repris après une période d'accalmie relative dans une zone de la province montagneuse d'Enga, dans l'État insulaire mélanésien, a déclaré le commandant de la police de la région, George Kakas. "Il y a 150 morts, mais nous poursuivons nos efforts pour récupérer des corps dans la brousse", a-t-il indiqué. Selon lui, le bilan pourrait s'avérer "bien plus lourd".

Conflits territoriaux

Les violences ont éclaté entre deux clans et se sont intensifiées, attirant d'autres tribus et des mercenaires du district et au-delà, a déclaré le chef de la police. "Les tribus sont interconnectées (...) et cela rend les combats plus importants", a-t-il ajouté. Les affrontements tribaux, souvent déclenchés par des conflits territoriaux et des accusations de vol, agitent depuis longtemps la province d'Enga. Les récents combats se sont surtout concentrés dans le district troublé de Wapenamanda, qui était paisible depuis des mois, a déclaré M. Kakas.

Environ 170 personnes ont été tuées dans cette province d'Enga lors d'affrontements similaires survenus à l'occasion des élections nationales de juillet, a-t-il ajouté.