Émeutes en Nouvelle-Calédonie. Au cœur du Mont-Dore, l’église de Saint-Louis a brûlé

L'église de Saint-Louis le matin du 16 juillet, fumée vue de loin l'après-midi et image de l'édifice en feu qui circulait en soirée sur les réseaux sociaux.
Alors que le déblaiement de la route qui traverse Saint-Louis, au Mont-Dore, était annoncé comme terminé, ce mardi, l'église de la mission catholique, édifice emblématique du patrimoine calédonien, a subi un violent incendie.

La paroisse catholique de Saint-Louis, au Mont-Dore, dispose d’une page Facebook. La photo qui l’illustre en médaillon est devenue un écran noir. L’église aux murs beiges et aux toits rouges a brûlé, ce mardi. L’incendie a eu lieu alors que les forces de l’ordre ont poursuivi et terminé, dans la journée, le déblaiement de la route entre le Thabor, à Saint-Michel, et La Coulée.

Il intervient par ailleurs quelques jours après la mort d’un habitant de la tribu, tué par le GIGN à hauteur de la mission dans le cadre des violences qui secouent la Nouvelle-Calédonie depuis plus de deux mois. Après, également, que la maison occupée par les Petites filles de Marie et le presbytère ont brûlé.

Les images ont fait le tour des réseaux sociaux.

L'église de Saint-Louis en flammes ©Images amateur

Un patrimoine calédonien

Ce mardi soir, les internautes exprimaient un sentiment de "gâchis", de tristesse, d’incompréhension… L’église de Saint-Louis a été construite dans les années 1860, et dotée d'un clocher par la suite. Elle représente un emblème pour l’ensemble de la communauté catholique de Nouvelle-Calédonie, et même au-delà. Associée à la tribu, elle symbolise la mission, dont elle est l'un des édifices classés au patrimoine.

Une implantation mariste surnommé un temps "le petit Vatican" pour le rayonnement spirituel, éducatif et économique qui a été le sien (présentation historique ici). "Pour nous, la mission catholique, c’est un sanctuaire, c’est un morceau de l’histoire de la tribu, mais aussi de la Nouvelle-Calédonie", résumait la semaine dernière Roch Wamytan, président du Congrès, grand chef de Saint-Louis et fervent catholique, cité par le quotidien Le Monde.

Plus de précisions à venir ce mercredi