En Papouasie occidentale, la lutte pour l’indépendance ne date pas d’hier. Depuis plus de 70 ans, l’Indonésie refuse de la considérer comme un territoire distinct. En 2017, une pétition mondiale avait circulé pour demander à l'ONU qu'elle réinscrive la Papouasie occidentale sur la liste des territoires à décoloniser. Mais le conflit persiste. Ces trois dernières années, pas moins de 450 personnes ont été tuées par l’armée indonésienne parce qu’elles étaient soupçonnées de sympathie avec le mouvement séparatiste.
C’est pour trouver des solutions et tenter d’inspirer Jakarta que le leader de la lutte pour l’indépendance de la Papouasie occidentale, Benny Wenda, est en visite en Calédonie pour quelques jours. Il multiplie les rencontres avec les indépendantistes que ce soit le président du gouvernement, le président du Congrès, la direction du FLNKS ou les militants.
C’est un génocide qui se déroule en ce moment là-bas
Benny Wenda, leader de la lutte pour l’indépendance de la Papouasie occidentale
"Le Forum des îles du Pacifique, le Groupe mélanésien du fer de lance, le Groupe européen des pays ACP (Afrique Caraïbes Pacifique)…79 pays en tout ont interpellé les Nations-Unies pour pouvoir accéder à la Papouasie occidentale. Mais depuis trois ans, l’Indonésie refuse [et les violences s'intensifient]. Elle doit laisser l’accès à la Papouasie occidentale. C’est un génocide qui se déroule en ce moment là-bas", argumente Benny Wenda qui est aussi président en exil d’un gouvernement autoproclamé de Papouasie occidentale, gouvernement jamais reconnu par l’Indonésie. "C’est pourquoi je viens ici. Pour trouver un soutien et prendre l’exemple de ce qui s’est fait entre la France et le FLNKS. Pourquoi la Papouasie occidentale et l’Indonésie ne pourraient pas faire pareil ?
Benny Wenda partira ensuite pour le Vanuatu où il assistera aux célébrations de l'indépendance.