Pâques toujours célébrée avec ferveur en Calédonie

Durant la convention protestante 2018 à Lifou.
La fête de Pâques, dans sa dimension religieuse, conserve en Nouvelle-Calédonie une grande importance. Tour d'horizon des rendez-vous de la ferveur qui ponctuaient ce week-end, et analyse par un spécialiste. 
[MISE A JOUR DE DIMANCHE]

Joyeuses Pâques ! Hag Pessa'h sameah, en hébreu ! La fête de Pâques, dont la date est fixée au premier dimanche après la première pleine lune qui suit le 21 mars, reste la plus importante célébration religieuse des Chrétiens et des Juifs. Pessa'h commémore le miracle de la libération du peuple juif, sorti d'Egypte à pied sec en traversant la mer Rouge. La Pâques chrétienne, tout en commémorant l'événement, célèbre le passage de Jésus-Christ crucifié de la mort à la vie.

Veillée pascale

En Nouvelle-Calédonie, Pâques s'avère toujours célébrée avec ferveur. Les messes catholiques ont rempli les églises pour la veillée pascale, puis pour la messe de Pâques.

Pessa'h célébrée à la synagogue de Nouméa.

Convention de Lifou à Thuahaik​

A Lifou, la convention de Pâques représente le plus important rendez-vous protestant de l'année, qui rassemble 3000 à 3500 fidèles. C'est même, traditionnellement, l'occasion de décompter la population drehu… Cette année, pour la première fois, la convention se déroulait à la tribu de Thuahaik, située sur le plateau. Un événement qui a mobilisé les habitants durant plusieurs semaines.

Les huit consistoires de la Grande Terre à Gomen

Sur la Grande Terre, les huit consistoires de l'EPKNC se retrouvaient ce week-end à Kaala-Gomen, dans la tribu de Païta, pour la «Pâques commune» qui a lieu tous les trois ans. L'édition 2018 a réuni 1500 à 2000 fidèles, vêtus de bleu et de blanc : le bleu de l'espoir et le blanc de la guérison. Les délégations, arrivées vendredi, ont partagé sur le thème du vivre-ensemble, témoigné et mis en avant leurs écoles du dimanche à travers les concours de chant et de jeux bibliques.
Le reportage de René Molé.

L'invité du JT

« Pour les communautés [religieuses], Pâques revêt toujours la même importance», estime Dominique Barbe, docteur en histoire et maître de conférence à l'Université de Nouvelle-Calédonie. Ce spécialiste des religions était vendredi soir l'invité du journal télévisé. Interrogé par Yvan Avril, il a évoqué cette importance de Pâques mais aussi du Vendredi saint, partagée dans toute l'Océanie. Il a expliqué pourquoi la foi chrétienne s'exprimait de façon «beaucoup plus vivace qu'en Europe»
Retrouvez son interview. 
©nouvellecaledonie

Et les œufs ?

Quant à la tradition des œufs en chocolat… «C'est lié aux privations de Carême et à l'explosion de nourriture, d'abondance, qui arrive après Pâques, resitue Dominique Barbe. D'autant plus qu'en Europe, ça correspond au printemps et donc au renouvellement de la nature, au moment où les poules ont des œufs beaucoup plus que le reste de l'année… Tout ça mis bout à bout, on a une très vieille tradition. »
Cherche œuf en papier à échanger contre du chocolat: l'une des chasses aux œufs du Mont-Dore, le 31 mars 2018, à Boulari.

Une autre chasse ouverte ce week-end !

Tradition qui fait éclore du chocolat un peu partout. Samedi matin, 615 petits Mondoriens ont couru dans les jardins du centre culturel à la recherche d'œufs en papier, qui se transformaient en confiseries à peine échangés au «poulailler». Une chasse aux œufs gratuite avait également lieu, comme chaque année, à la médiathèque de Païta, où les familles ont exploré dès 10 heures les locaux et rayonnages. Ce n'est pas terminé: le dimanche en modes doux du 1er avril s'y mettra également!

Succès au musée

En version payante, 130 enfants étaient inscrits samedi à la matinée récréative proposée à Bourail dans le domaine de Deva. Citons encore les 175 petits pirates, accompagnés d'autant d'adultes, qui ont déferlé samedi après-midi sur le musée maritime, à Nouméa. Ou les centaines de jeunes chasseurs qui ont pris pour terrain de jeu la place des Cocotiers, dimanche.

A l'issue de la chasse au trésor pirate.