C'est un passage quasi obligatoire mais redouté : la plateforme Parcoursup, ses centaines de cursus et son lot d'incertitudes. Pour Isabelle, originaire d'Ouvéa, la tension monte dans la dernière ligne droite, à quelques semaines de la rentrée dans l'Hexagone. La jeune femme souhaite intégrer une formation d'assistante sociale. Elle a décidé de rester quelques jours à Nouméa pour se consacrer à ses démarches sur Parcoursup.
"J'ai vu avec une psychologue qu'il reste 77 places. Je vais sauter sur le coup et essayer de tout faire pour avoir au moins une place dans les formations qu'il reste. Je garde espoir, je vais booster les démarches", confie-t-elle.
800 demandes pour l'Hexagone
Isabelle aura sa réponse dans une semaine. En attendant, elle prend le temps d'aller quérir des conseils dans un centre d'information, auprès de professionnels comme Maud Florimont. Cette psychologue de l'Education nationale rencontre régulièrement les futurs étudiants, qui cette année, sont 800 à avoir formulé des voeux pour l'Hexagone.
"On a l'habitude de comprendre ce qu'ils peuvent ressentir, ces phases-là qui sont finalement une projection dans l'avenir à un âge où ce n'est pas toujours évident. Il ne faut pas hésiter, notre spécificité de psychologue fait qu'on peut les aider", explique Maud Florimont.
Divers facteurs d'acceptation
En septembre, plus de 3500 candidats devraient postuler à une formation sur le Caillou, où 94 cursus sont proposés. Certains facteurs influencent davantage l'acceptation -ou le refus- de leurs voeux.
"Chaque commission d'examen indique la manière dont se déroule l'examen des dossiers. Il y a les résultats scolaires qui ont un poids de 60% mais aussi d'autres éléments comme le savoir-être", indique Laurent Bartoletti, chargé de mission Parcoursup NC auprès du vice-rectorat.
D'autres facteurs encore sont également pris en compte : la motivation et la cohérence du projet, les activités et centres d'intérêt ou encore les méthodes de travail.
La mer moins plébiscitée
2023 compte une particularité. Cette année, les candidatures dans le sud de la France ne sont pas surreprésentées.
"Les années précédentes, on avait constaté que les Calédoniens partaient sur les académies proches de la mer. On remarque que cette fois, ils partent sur l'ensemble des formations dans l'Hexagone. On a un changement de comportement avec des élèves qui n'ont plus peur de partir quelle que soit la destination", note Laurent Bartoletti.
A ce jour, 73% des candidats calédoniens ont été acceptés dans au moins une formation dans l'Hexagone.