La décision a été prise lors de la convention du parti, réuni samedi à Nouméa, en son siège de la Vallée-du-Tir. Un changement de stratégie : en 2018, le PT n’avait pas souhaité participer à la première consultation référendaire.
Un retour après une absence «justifiée» en 2018, selon le PT
Le Parti travailliste était absent du scrutin référendaire, en 2018. Les raisons évoquées par le mouvement indépendantiste : l’ouverture du corps électoral, l’échec de l’application de l’Accord de Nouméa. Des raisons qui restent d’actualité pour Louis Kotra Uregei, même si cette fois-ci, il appelle à participer au référendum du 4 octobre 2020.
Dans le bilan que nous faisons aujourd’hui de l’Accord de Nouméa, c’est que le peuple kanak a toujours été absent à tous les niveaux dans son pays. Nous voulons que les choses changent, nous appelons nos gens à se mobiliser, pour affirmer la revendication d’indépendance dans le vote du "Oui" à ce référendum.
- Louis Kotra Uregei, président du Parti travailliste
Nous allons porter notre propre décision à travers la campagne que nous allons mener. On veut s’inscrire dans des perspectives d’avenir du mouvement nationaliste kanak.
- Louis Kotra Uregei, président du PT
Prochaine étape
Le Parti travailliste, qui appelle aussi les résidents des îles à s’inscrire dans les bureaux de vote délocalisés, organisera le 1er août un séminaire sur la sortie de l’Accord de Nouméa, ouvert à tous les nationalistes.
Le reportage de Caroline Antic-Martin et Carawiane Carawiane :
Pour développer cette décision de participer à la prochaine consultation, Louis Kotra Uregei était dimanche l'invité du JT. Un entretien avec Nadine Goapana, à retrouver ici :
Dans ce même JT du dimanche 5 juillet, Bernard Lassauce revenait sur le rapport du Parti travailliste au référendum d'autodétermination. Une histoire à rebondissements, avec en filigrane l'argument récurrent du corps électoral.