Le gouvernement australien a donné dimanche jusqu'à début octobre à 7.500 réfugiés pour déposer une demande d'asile, faute de quoi ils seront mis dehors, affirmant que la "partie était terminée" pour ceux qui séjournent illégalement dans le pays.
AFP (CM)•
Depuis leur arrivée au pouvoir en 2013, les conservateurs ont mis en œuvre une politique d'immigration extrêmement restrictive. Durant les cinq années précédentes, quelque 50.000 demandeurs d'asile avaient gagné les rives de l'Australie sur plus de 800 bateaux.
Des centaines d'autres, pour beaucoup originaire d'Afghanistan, du Sri Lanka et de pays du Moyen-Orient, sont morts en mer durant leur périlleux voyage.
Les dossiers de près de 20.000 personnes avaient été examinés sous le précédent gouvernement travailliste, ce qui laissait le traitement des 30.000 autres au gouvernement conservateur.
Le coût du traitement des dossiers de ces 50.000 réfugiés et de leurs allocations a été évalué par M. Dutton à 1,9 milliard de dollars australiens annuels (plus de 150 milliards CFP).
"Les Australiens ont absolument le droit de se demander pourquoi un nombre estimé à 80% d'immigrés illégaux sont arrivés sans papiers d'identité", a-t-il poursuivi.
Les migrants qui parviennent à gagner les rives australiennes sont, eux, placés dans des camps de rétention offshore en Papouasie-Nouvelle Guinée et à Nauru. Même si leur demande est considérée comme légitime, ils sont empêchés de vivre en Australie.
Ces camps sont très critiqués par les défenseurs des droits de l'Homme mais le gouvernement affirme que sa politique sauve des vies.