Rentrée scolaire imminente. Elle aura lieu dès le vendredi 11 février en ce qui concerne les enseignants, puis à partir du lundi 14 côté élèves. A quelques jours d'une reprise sous omicron, le gouvernement a dévoilé aux syndicats le protocole sanitaire envisagé dans les écoles, collèges et lycées. Des mesures amenées à être ajustées selon la façon dont la situation évolue.
Pas de demi-groupe
Selon la Fédération des fonctionnaires, le système de demi-groupes appliqué l’année dernière ne sera pas renouvelé. Une bonne nouvelle, réagit Benoît Lamothe, secrétaire général pour la branche enseignement. "La fin d'année a été compliquée", souligne-t-il. "Pas mal d'enfants ne sont pas revenus, d'abord par des craintes des parents qui étaient légitimes, d'autres en ont profité, on a pu le voir essentiellement dans le second degré."
Cette levée des jauges est toutefois subordonnée, pour les établissements primaires, à la décision des provinces. Toujours selon le syndicat, la province Nord serait encore en réflexion sur le sujet.
Le masque en fonction du niveau
Le masque devrait être obligatoire pour les enseignants, mais pas pour les élèves de maternelle, de CP et de CE1. Pour ceux de CE2, CM1 et CM2, la décision n’a pas encore été prise. Les collégiens et lycéens devront en revanche porter le masque en intérieur comme en extérieur, à l’exception des cours de sport.
Concernant les tests
Concernant le dépistage, il est demandé au personnel comme aux élèves d’effectuer un test avant la rentrée scolaire. En cas de contamination, les enseignants seront soumis au protocole édicté par la DASS (cinq à sept jours d’isolement pour les vaccinés, sept à dix jours pour les non-vaccinés). Les élèves avec des symptômes devront rester chez eux à partir du premier signe ou d’un test positif. Mais ils pourront revenir au bout de quarante-huit heures, à condition de présenter un test négatif.
Les classes ne seront plus fermées en cas de découverte de plusieurs cas. Elles pourront toutefois l’être en fonction de l’évolution de la pandémie.
L'appréhension du pic épidémique
Ces mesures satisfont la "Fédé". Mais elle se demande si un tel protocole pourra tenir longtemps, car le pic épidémique devrait justement coïncider avec la rentrée scolaire. En cas de classes "décimées", ou de pénurie de professeurs, nul doute que le gouvernement devra revoir sa copie, estime la Fédération.
Comment gérer les absences ?
"On va arriver dans le pic de l'épidémie, au moment de la rentrée et [il] devrait se prolonger un petit peu", développe Benoît Lamothe. "L'inquiétude, c'est comment gérer toutes ces absences. D'abord des enfants, et il risque d'y en avoir beaucoup puisqu'ils sont plus touchés qu'avec le variant delta. Et deuxièmement, les enseignants qui risquent d'être un peu plus impactés de par la contagiosité."
Pour le représentant syndical, "c'est sur la gestion au quotidien que des doutes se placent, sachant que les provinces n'ont pas suffisamment de remplaçants pour pallier les absences des enseignants malades".
Ce sera vraiment une gestion au jour le jour dans les établissements. Une adaptation un peu compliquée, je pense, jusqu'à la mi-mars.
Benoît Lamothe, secrétaire général pour la branche enseignement, Fédération des fonctionnaires