Retour sur la mésaventure peu banale vécue par ce passager d’un bus Raï coincé dans le coffre, avec le témoignage du septuagénaire, mais aussi les procédures de sécurité en vigueur sur le réseau.
«Il fait noir, il n’y a pas d’air. Je n’ai pas paniqué mais je voulais sortir, qu’il ouvre le coffre.» C’est en ces termes que Charles Martin raconte sa mésaventure de mardi matin, quand l'homme de 76 ans s’est retrouvé coincé dans la soute d’un bus sur une trentaine de kilomètres: alors qu’il récupérait ses bagages après un trajet Koumac-Boulouparis, la porte a été refermée sur lui et le car a repris la route.
Les motards à la rescousse
Heureusement, ce passager avait un téléphone portable et il a pu contacter sa fille qui l’attendait à Boulouparis. Cécile Martin a tenté de prévenir le chauffeur, de dépasser le véhicule et en désespoir de cause, elle a interpellé des motards de la gendarmerie. «Si ils peuvent arrêter le car, parce qu’il y a mon père dans la soute…»
Récit
Ce sont les gendarmes qui ont fait stopper le bus au village de Tontouta. Double récit de cette histoire pas banale, par le père et la fille, que relatent Jean-Noël Méro et Caroline Antic-Martin.
Comment cela a-t-il pu arriver ? Le jour-même, le Syndicat mixte de transport interurbain, gestionnaire du réseau Raï, annonçait la suspension du chauffeur concerné et diverses mesures. Mais pour mieux comprendre, Dave Waheo-Hnasson et Michel Bouilliez ont suivi une conductrice de car.
En quatre temps
Nathalie Boaouva leur a détaillé les procédures de sécurité en vigueur au cours des trajets. Notamment aux 360 arrêts de ce réseau qui transporte plus de 32 000 personnes par mois. A chaque fois, il faut s'assurer qu'il ne reste personne près de la soute à l'aide des rétroviseurs, refermer les portes du coffre à distance, vérifier la caméra qui s'y trouve (surtout pour prévenir les incendies) puis consulter de nouveau les rétros pour revenir sur la route.