Pénurie de médecins et de personnel médical, soignants épuisés, lits fermés… Depuis plusieurs semaines, l’hôpital fait face à de graves difficultés. Les dispensaires, le Centre hospitalier du Nord (CHN), le CHS Albert-Bousquet et la clinique Kuindo Magnin ne sont pas épargnés non plus. "Une crise sanitaire territoriale qui touche l’ensemble du territoire ", décrit Thierry de Greslan, "sur la côte Est, neuf centre médico-sociaux sur dix fonctionnent sans médecins. Sur la côte Ouest, il n’y a plus de médecin à Poya, aux Iles Loyauté c’est aussi un fonctionnement dégradé et à la clinique, 45 lits sont fermés depuis la semaine dernière ".
Le manque de médecins spécialistes
Le CHT fait face au manque de cardiologues, "c’est un service très en tension. Normalement, il y a douze postes de cardiologues, aujourd’hui ils sont quatre, demain ils seront trois pour assurer les mois d’août et de septembre ", indique le président de la CME du CHT. Les astreintes sont assurées, mais pas les gardes. "Nous avons appelés, et ils se sont manifestés très vite, les cardiologues de ville ". Il n’y a également plus de pneumologues et de gastro-entérologues à l’hôpital. "Là aussi, ce sont les pneumologues et les gastro-entérologues de ville qui nous aident et qui assurent la continuité des soins avec les médecins généralistes sur place."
Cellule de crise
Face à cette situation d’urgence, le gouvernement a décidé de mettre en place une cellule de crise, qui sera pilotée par la DASS. Cette cellule composée des membres du gouvernement, de la DASS, des provinces, du CHT, du Conseil de l’ordre des médecins libéraux, se réunira ce mardi et aura pour objectif de "faire le bilan très précis des manques, puis de coordonner les moyens et les actions sur l’ensemble du territoire en même temps et enfin faire appel peut-être à la réserve sanitaire", précise Thierry de Greslan.
La téléconsultation médicale
Dans la lutte contre les déserts médicaux, dans le Nord et les Iles, la téléconsultation est une solution plébiscitée par le président de la Commission médicale d’établissement du CHT, "on pourrait mettre en place très rapidement des centres de visio-conférence. Cela permettrait de déplacer des médecins visuellement dans les CMS et de rassurer les infirmiers, mais pour cela il faudrait utiliser des logiciels communs sur l’ensemble du territoire pour les prescriptions notamment."
Un entretien à retrouver dans son intégralité ici.