Le personnel du lycée Pétro Attiti agressé par un élève : les enseignants exercent leur droit de retrait

Les enseignants ont exercé leur droit de retrait ce lundi matin au Lycée Petro Attiti.
Le chef des travaux a été frappé à plusieurs reprises la semaine dernière par un élève déjà connu pour des violences en milieu scolaire. Trois autres personnels du lycée professionnel qui tentaient de s’interposer ont également été blessés. Leurs collègues ont fait valoir leur droit de retrait
Les faits se sont déroulés jeudi dernier : le chef des travaux du lycée professionnel reçoit plusieurs coups d'un élève, déjà connu pour avoir agressé physiquement la principale du collège de Dumbéa, en 2016. Il aura fallu l’intervention de trois personnels éducatifs, un professeur d'EPS et deux CPE, pour maîtriser le forcené et c'est la goutte qui fait déborder le vase.

La communauté éducative a fait valoir son droit de retrait ce lundi matin entre 7h00 et 8h00. Les élèves ont été accueillis mais les cours n'ont pas été assurés durant 55 minutes. "On souhaite plus de transparence, nous demandons à ce que l'ensemble du personnel éducatif soit informé du degré de dangerosité des élèves présents dans cet établissement afin de travailler dans des conditions plus apaisées", déclare Jean-Louis Guilhem, professeur d'économie au lycée Pétro Attiti. 

"Nos conditions de travail se dégradent"


"On attire l'attention du vice-recteur et de l'ensemble de la communauté éducative sur nos conditions de travail qui se dégradent, des travaux qui ne se font pas. Beaucoup d'engagements ont été pris mais rien n'est fait. On ne voit aucun changement si ce n'est qu'une dégradation régulière", déplore le professeur. Une rencontre est prévue ce lundi à 17h00 avec le vice-recteur. Le personnel du lycée constitué en intersyndicale émet un certain nombre de doléances parmi lesquelles le recrutement d'un éducateur spécialisé employé à temps plein et l'affectation d'un deuxième adjoint d'éducation supplémentaire, la reprise immédiate de tous les travaux de construction programmés pour l'année 2018 ou encore des dotations en moyens conséquents de toutes les filières. "Si nous obtenons des engagements fermes sur un calendrier de travaux et sur le recrutement de personnels qualifiés, notre mouvement s'arrêtera là. En revanche si nous n'obtenons pas satisfaction, nous passerons la semaine prochaine à une phase beaucoup plus coercitive pour Monsieur le vice-recteur".