Le petit monde de Julie : Astérix et Obélix

Le monde de la bande dessinée française est orphelin, Albert Uderzo est mort. Julie s'est replongée pour nous dans les bandes dessinées d'Astérix. 
Son goût pour la lecture, lui vient des bandes dessinées, telles que " Tintin, les 4 as, Boule et Bill, Gaston la Gaffe, la brousse en folie " mais celle qui retiendra le plus l'attention de Julie, sera bien évidemment, " les aventures d'Astérix le gaulois " (le dessin animé sur You tube).

 

 
Albert Uderzo


Uderzo, nom de plume d'Alberto Aleandro Uderzo, né le 25 avril 1927 à Fismes (Marne), est un auteur de bande dessinée français. C'est en pleine crise sanitaire du Covid-19, que nous apprenons la triste nouvelle, Albert Uderzo n'est plus ! Emporté par une crise cardiaque à son domicile de Neuilly-sur-Seine, le 24 mars 2020, sa famille annonce qu'Albert Uderzo n'est pas mort de la maladie transmise par le coronavirus.


 

L'histoire de la bande dessinée

La première histoire de cette nouvelle série, Astérix le Gaulois, paraît à partir d'octobre 1959 dans Pilote, avant d'être publiée en album en 1961. Uderzo dessine alors cinq planches par semaine.
Astérix attire un nombre croissant de lecteurs, devenant bientôt l'un des plus importants succès de la bande dessinée francophone. Au cours des années 1960, Uderzo abandonne progressivement ses autres séries, pour se concentrer exclusivement à sa principale création. Goscinny et lui renoncent en 1962 à leur collaboration à Tintin, abandonnant Oumpah-Pah. Ils prétextent le mauvais classement de la série au référendum. Uderzo, qui est avant tout un dessinateur humoristique, souffre en dessinant Michel Tanguy. Après huit épisodes, en 1967, il tente de former son frère au dessin, puis fait un essai avec Jean Giraud. Les résultats ne sont pas concluants. Il informe Charlier de son souhait de ne pas continuer la série et demande à Jijé s'il connaît un dessinateur capable de succéder à Uderzo. Jijé se propose lui-même de reprendre la série, ce qui permet à Uderzo de se consacrer exclusivement à Astérix.
Albert Uderzo - Amsterdam en 1971.


Scénariste et dessinateur d'Astérix

Uderzo participe à l'élaboration des scénarios d'Astérix. Il en discute avec Goscinny afin de trouver la motivation, l'idée directrice. Après quoi Goscinny élabore un synopsis détaillé incluant les dialogues. Uderzo ne modifie rien, mais glisse parfois de petits gags visuels. La mort de Goscinny, en 1977, bouleverse profondément Uderzo (il dira plus tard qu'il est resté assis 24 heures ou 48 heures après avoir appris la nouvelle). La plupart des médias décrètent qu'Astérix est mort avec Goscinny.

Uderzo, de son propre aveu, est en plein désarroi. Par ailleurs, il a de plus en plus de mal à diriger sa main droite, pour dessiner comme pour écrire. Cependant de nombreux lecteurs lui écrivent pour l'encourager à reprendre Astérix. Irrité par son confrère Greg qui a déclaré à L'Express que celui qui reprendra Astérix « se cassera la gueule », Uderzo décide en 1979 de poursuivre la série en écrivant ses propres scénarios et en créant sa maison d'édition.

Il écrit son premier scénario, Le Grand Fossé, inspiré par le mur de Berlin et le soumet à son ami Yves Courrière, journaliste et écrivain qui connaît parfaitement l'univers d'Astérix. Celui-ci émet un avis favorable. Ce premier album réalisé en solo paraît en 1980 chez Albert René, maison d'édition qu'il a créée et dont il a attribué vingt pour cent des parts à Gilberte Goscinny. Avec deux millions d'exemplaires vendus, le succès est exceptionnel. Huit autres albums suivront.
 


À la même époque, il réalise pour le film L'Avare (1980), co-réalisé et interprété par Louis de Funès, un dessin en taille réelle des chevaux d'Harpagon, destiné à être placé en fond du décor : bien qu'il ait accepté la demande de l'acteur-réalisateur, Uderzo lui-même juge que l'idée de remplacer de véritables animaux par des dessins en taille réelle est « farfelue ».

Dès le départ, Uderzo se heurte à des critiques bien que ses premiers scénarios se rapprochent de ceux de Goscinny, en conservant ce ton et cet humour propres à la série ; la qualité est plus contestée autour des années 2000. Le critique Clément Lemoine explique :

La gageure était double pour Uderzo. Il lui fallait à la fois prouver sa paternité sur le personnage et se placer dans la continuité de l’œuvre déjà réalisée. Agir donc sur le passé comme sur le futur, relier le travail à deux avec le travail effectué seul. À cela s’ajoutait la difficulté d’avoir assez peu pratiqué le scénario. 

Lemoine relève qu'au lieu de se contenter d’effectuer des variations sur un thème imposé, Uderzo « va paradoxalement attaquer les fondements de l’œuvre ». Ainsi, le dessinateur-scénariste met de plus en plus en avant les défauts de ses personnages. « Cette démarche anti-héroïque est constante à partir du Fils d’Astérix ».
Autre évolution notable : « L’irruption radicale de nouveaux genres, " La Galère d’Obélix " ose ouvertement le merveilleux, lorsque les Gaulois abordent l’Atlantide, peuplée de centaures et de chevaux ailés, et dont le grand-prêtre possède le secret de l’élixir de jouvence. Puis Le Ciel lui tombe sur la tête bascule sans hésiter dans la science-fiction, à grand renfort d’extraterrestres, de vaisseaux intersidéraux et d’armes secrètes ».

Le public continue de plébisciter la série, dont les derniers albums parus sont les plus gros tirages de l'histoire de la bande dessinée européenne.