La Métropole se retrouve de plus en plus exposée à des pénuries de médicaments. Les raisons en sont nombreuses et la rumeur comme l'inquiétude se sont rapidement répandues en Nouvelle-Calédonie. Qu'en est-il ? Y'a-t-il des raisons de s’alarmer ?
Bernard Lassauce et Cédric Michaut (CM) •
C’est un grossiste local qui joue les lanceurs d’alerte. Les pénuries de médicaments touchent de plus en plus régulièrement la France, et par rebond, inquiètent les Calédoniens.
Sinon, il s’agit de gérer la crise, comme avec ce corticoïde dont la production connaît des problèmes au niveau international. « Quand une rupture est annoncée, les gens ont tendance à se précipiter sur les stocks restants. Donc nous, on limite les quantités distribuées à chaque fois pour permettre un accès au médicament à tous ».
Un risque minime chez nous
Du point de vue du patient, une simple rumeur de pénurie est souvent synonyme d’angoisse. C’est alors au pharmacien de jouer.
« Certains patients nous posent la question de savoir si les médicaments qui leur sont prescrits seront toujours disponibles à Nouméa, et en général ils le sont » raconte Dorothée Couillaud, pharmacienne.
En cas d’indisponibilité, d’autres recours sont même possibles : « on est obligé d’appeler le médecin pour savoir par quel médicament il souhaite que la prescription soit échangée. Et dans ce cas là, on s’adapte complètement à la demande du médecin ».
Le risque est donc mineur d’être un jour à court de ses comprimés favoris. Pour une fois, l’éloignement de la Métropole joue en faveur des Calédoniens, grands consommateurs, il est vrai. Il se vend un million de boîtes de médicaments par mois. Le reportage de Bernard Lassauce et Cédric Michaut