Peuvent-ils le faire ?

FORMAT DE TOURNOI

La Coupe des Nations a débuté samedi et s'achèvera le 11 juin prochain à Port-Moresby. Dans la première phase, huit équipes sont réparties dans deux groupes. La Nouvelle-Calédonie affrontera le pays organisateur, la Papouasie Nouvelle-Guinée, ce dimanche 29 mai à 17 heures (heure de Nouvelle-Calédonie). Elle jouera ensuite les Samoa le mercredi 1er juin à 20 heures, puis le tenant du titre tahitien le dimanche 5 juin à 20 heures. Il lui faudra terminer à la première ou deuxième place de ce groupe A pour accéder aux demi-finales croisées contre les deux leaders du groupe B. Nouvelle-Zélande, Fidji, Salomons et Vanuatu en font partie.
Samedi, les Kiwis ont battu Fidji 3-1 grâce à Tzimopoulos, Rory Fallon et Chris Wood. 
Roy Krishna avait réduit le score à 2-1 sur penalty avant la pause.
Notez que tous les matchs de la sélection calédonienne seront retransmis en direct sur NC1ère Télévision. 

JAMAIS AUSSI FORTS

Interrogé sur le sujet, Pierre Wajoka ne se dérobe pas sur le niveau de la sélection calédonienne. "Cette équipe est plus forte qu'en 2012. On a plus d'expérience. Les joueurs de métropole sont plus nombreux. Et dans l'effectif, plusieurs éléments évoluant en Super Ligue ont le niveau du championnat de France amateur, comme Bertrand Kaï ou Roy Kayara".
En 2012, ils n'étaient que deux "exilés" dans le groupe d'Alain Moizan : Dominique Wacalie et Joël Wakanumuné, tous deux pensionnaires de la deuxième division du championnat de France amateur. César Zéoula ne jouait pas encore dans l'antichambre de l'élite métropolitaine et n'était pas dans l'effectif pour la Coupe des Nations. Georges Gope-Fenepej, lui, n'avait rejoint Troyes (Ligue 1) qu'après la compétition. A l'époque, la Nouvelle-Calédonie était quand même parvenue à prendre le dessus sur la Nouvelle-Zélande en demi-finale (2-0, buts de Kaï et Gope-Fenepej à la 60e et 92e), avant de perdre contre Tahiti 1-0 en finale. 

ZEOULA A BIEN GRANDI, COMME WADDLE 

Quatre ans plus tard, ce n'est plus la même histoire. Zéoula est devenu un titulaire important du Stade Lavallois : 70 apparitions en Ligue 2 et 8 buts ces deux dernières saisons. Il a été le joueur le plus utilisé de l'exercice 2015-2016 chez les Tangos (38 rencontres, 30 commencées). Durant la semaine de préparation au centre technique de Païta, sa métamorphose physique est apparue évidente au premier coup d'oeil. Plus de masse musculaire dans le haut du corps, et des cannes toujours aussi vivaces.
Georges Gope-Fenepej n'est pas en reste. A son compteur figurent 17 matchs en deuxième division sous les couleurs de Troyes, des prestations remarquées en Coupe de France, et des prêts réussis en National entre 2014 et 2016 (12 buts en 35 matchs à Boulogne-sur-Mer et Amiens). Si sa participation est encore incertaine, l'ailier figure dans la liste officielle des 23 Cagous pour la Coupe des Nations. Il est en pleine forme comme en témoigne son but inscrit contre Colmar à l'extérieur lors de la 33e journée du National ce week-end. Son club, Amiens, a obtenu le nul 1-1 et reste 3e du championnat avant d'affronter Belfort lors de l'ultime journée le 3 juin. Une victoire assurerait la montée en Ligue 2 aux Picards et permettrait sans doute à Waddle de rejoindre la sélection calédonienne à Port-Moresby.

EUX AUSSI ONT APPRIS

De l'expérience, le milieu défensif Joël Wakanumuné, l'attaquant Jean-Philippe Saïko, et le latéral droit Judicaël Ixoée en ont également emmagasinée depuis 2012. Le premier s'est frotté à la CFA2 à Chambéry et Aix-les-Bains avant de revenir à Magenta. Avec l'ASM, il est allé jusqu'en demi-finale de la Coupe des clubs champions d'Océanie 2016. Du haut de son mètre 85, le second est quant à lui passé de Gaïtcha et de la Super Ligue dont il était le goleador et le meilleur joueur 2013 (25 buts), à la DSR à Montaigu, puis au CFA2 au Poiré-sur-Vie. Il est désormais en DH avec le Poitiers FC où il a claqué une dizaine de réalisations cette saison. Le dernier cité évolue, lui aussi, en DH à Carquerainne. 
Thierry Sardo dispose enfin de plusieurs joueurs qui se sont hissés dans le dernier carré de la O'League ces deux dernières années avec Gaitcha et Magenta : le n°6 Cédric Sansot, les polyvalentes fusées de couloirs que sont Jean-Chris Wajoka et George Béaruné, ou encore le jeune défenseur Jean-Brice Wadriako et son aîné Loïc Wakanumuné. 

DES KIWIS REMANIES MAIS SOLIDES

Ce n'est pas manquer de respect aux tahitiens, vainqueurs en 2012 : les néozélandais seront encore les favoris de cette Coupe des Nations d'Océanie. Où en sont-ils ?
L'effectif 2016 semble moins aguerri que celui de 2012, notamment derrière. Le pilier défensif qu'était Ivan Vicelich n'est plus dans le groupe. Il a pris sa retraite. A noter par ailleurs les absences de Winston Reid, défenseur central de West Ham en Premier League, et de son compère Tommy Smith, professionnel à Ipswich en deuxième division anglaise. L'attaquant Shane Smeltz, blessé, ne sera pas non plus du voyage en Papouasie Nouvelle-Guinée. Son rendement offensif au niveau international (24 buts en 51 sélections) risque de manquer. Les kiwis, désormais coachés par le jeune Anthony Hudson (35 ans !!), ont cependant de la réserve avec le capitaine Chris Wood (Leeds United, 2e division anglaise, 13 buts), le prolifique Jérémy Brockie (meilleur buteur de la 1ère division sud-africaine), l'ailier Marco Rojas prêté par le VFB Stuttgart au FC Thoune (1ère division suisse), le milieu défensif Bill Tuiloma prêté par l'OM (L1) au RC Strasbourg (champion du National), ou encore le jeune arrière Kip Colvey, titulaire en MLS aux San Jose Earthquakes.