Les pharmaciens n’acceptent pas les nouveaux paramètres annoncés par le gouvernement de la Nouvelle-Calédonie dans le domaine des médicaments. Après des actions ponctuelles en début de mois, les professionnels promettent un mouvement de grève plus long dès le prochain exécutif en place.
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Mardi 4 juillet, les pharmaciens de Calédonie montraient leur présence devant le gouvernement et fermaient boutique. Désormais, ils annoncent une prochaine grève, dure et illimitée. Explication : la Nouvelle-Calédonie a jugé opportun de créer un modèle local pour mieux répondre aux problématiques du Caillou en la matière. Gouvernement et syndicats ont travaillé pendant dix-huit mois sur cette orientation, avec la collaboration de tous les acteurs concernés. Un accord unanime a été trouvé.
«Les conséquences sont dramatiques»
Mais le gouvernement a changé certains paramètres au dernier moment, déplore le syndicat des pharmaciens. Ecoutez son président, Antoine Rambaud, qui conteste en particulier le choix de prolonger le gel des prix des médicaments. «Les conséquences sont dramatiques», prévient-il.
« Effondrement de l'économie des officines»
Les pharmaciens ne digèrent pas la nouvelle grille de paramètres destinée à faire fonctionner ce fameux modèle calédonien. Tout à fait différente de celle présentée aux élus du Congrès en mars, estiment les professionnels, elle est à même de provoquer des effets mal évalués, selon Antoine Rambaud. «Si on utilise ces paramètres, on va avoir une explosion du budget de la longue maladie», estime-t-il notamment, prédisant par ailleurs un «effondrement de l’économie des officines».
Après la formation du nouveau gouvernement
Réuni en assemblée générale, le bureau du syndicat a donc pris une décision, avec l’appui de toute la profession, moins une abstention : démarrer un mouvement de grève dur, avec la participation des grossistes, dès que le nouveau gouvernement aura été désigné et qu’il sera opérationnel. Une pilule amère pour le prochain exécutif. L'actuel gouvernement avait, lui, expliqué ne pas comprendre cette réaction alors que «le travail en commun sur ce dossier arrive à sa finalité».