Entre septembre et octobre 2018, dix-sept personnes ont envoyé leurs coordonnées bancaires à des escrocs basés en Malaisie. Des attaques d'hameçonnage réussies, qui leur ont permis d'effectuer des virements vers des comptes-écrans appartenant à des mules financières. Des intermédiaires qui touchaient une commission allant de 5 à 10% du montant prélevé.
Pour les hackers qui se trouvent à l’étranger, il est indispensable de trouver des rebonds locaux qui vont donner un gage de validité au virement. Sans ces mules, aucune escroquerie n’est possible.
Me Marie-Astrid Cazali, avocate de la partie civile
Absentes à l'audience
Seules trois d'entre elles ont été identifiées lors de l'enquête, des femmes âgées de 36 à 45 ans, absentes lors de l'audience. Leur avocate, maître Juliette Tastet, a évoqué la négligence, dans sa plaidoirie. Reconnues coupables d'escroquerie ou de complicité d'escroquerie, les prévenues ont été condamnées à huit mois de prison avec un sursis probatoire de deux ans, et l'obligation d'indemniser la victime. L’une d'elles doit payer à la BNC 1 966 000 F pour préjudice matériel. Chacune doit régler à l’établissement bancaire 100 000 F, pour préjudice moral.
Un compte-rendu de Natacha Lassauce-Cognard et Laura Schintu :