Une délégation collégiale et transpartisane était à Paris, emmenée par le président du gouvernement de la Nouvelle-Calédonie Louis Mapou, et composée de Yannick Slamet, Christopher Gygès, Gilbert Tyuienon et Thierry Santa. Ils ont multiplié les rencontres, dans l'Hexagone.
Prêt de 120 milliards de francs CFP
À l’issue des dix jours de rencontres, un prêt garanti par l’état a été consenti. Il doit permettre au territoire de passer l’année 2025 et de se projeter. “Le Premier ministre nous a annoncé qu’il présenterait à la loi de finance, une proposition de garantie de prêt, au profit de la Nouvelle-Calédonie. Un prêt qu’on contracterait auprès de l’AFD, de l’ordre de 120 milliards de francs CFP. Pour permettre à toutes les collectivités de faire face aux difficultés qu’elles ont déjà, mais aussi leur permettre de se projeter”, indique le président de l’exécutif, Louis Mapou.
Baisse des dépenses de fonctionnement
Le plan de sauvegarde, de refondation et de reconstruction (S2R) proposé par le gouvernement conditionne l’aide de l’état à des mesures économiques et sociales fortes. La Nouvelle-Calédonie doit réduire ses dépenses. “On travaille sur la baisse des dépenses publiques et la baisse de nos dépenses de fonctionnement. On ne souhaite pas augmenter la fiscalité, ni l’alourdir sur les Calédoniens. Mais vraiment baisser notre train de vie et permettre de fonctionner normalement”, assure Christopher Gygès, membre du gouvernement en charge de l’économie numérique.
Prochaine étape : la constitution d’une mission inter-ministérielle sur la Nouvelle-Calédonie. Reste une inconnue, qui pourrait voir l’édifice s’effondrer : le vote de la loi de finance nationale et une possible motion de censure, contre le gouvernement Barnier.
Le reportage d'Yvan Avril et Christian Favennec :