Depuis près de sept mois, le territoire vit dans une bulle sanitaire où les masques et gestes barrières n’ont pas encore dicté leur loi. Sept mois que les mesures de quatorzaine, au sein des hôtels réquisitionnés sont imposées au voyageurs entrants. Plongée dans la quatorzaine sur le Caillou.
•
C’est trois fois par jour, que le repas est servit aux soixante-seize confinés de l’un des hôtels réquisitionnés par les agents du gouvernement. Une chambre de quarante-cinq mètres carrés, sera le lieu de vie de l'une des familles en quatorzaine, durant quatorze jours. Comme privés de liberté, la clé de la chambre est démagnétisée, pour assurer la sécurité de chacun.
Le reportage de Brice Bachon et Camille Mosnier :
Contrôle
Afin de profiter des deux sorties journalières, il faut également se plier au contrôle sanitaire avec une prise de température. « Je surveille aussi l’état de santé parce qu’il y a plusieurs personnes confinées qui ont également des problèmes de santé », précise Antoine, infirmer.Effets personnels
L’accès au jardin de l’hôtel se fait sous escorte des agents du gouvernement et pendant l’heure de sortie, les confinés ne peuvent toucher qu’à leurs effets personnels. « Quand je vois la situation dans d’autres pays, on se dit qu’on est chanceux. On s’occupe bien de nous », assure Kyo, confiné.Restrictions
De son côté, Ornella, également confinée, a fini ses études en métropole. Elle y a laissé sa sœur, mais a ramené a ses côtés sa nièce, car là-bas, la vie est devenue contraignante. « C’est pas facile avec toutes les restrictions en Métropole. Là-bas, il faut sortir avec les masques et gels hydro alcooliques ». Ce n’est qu’après quatorze jours et un test Covid-19 négatif, que les personnes placées en quatorzaine pourront espérer franchir la grille de sortie de l’hôtel. Au total, 370 personnes sont actuellement accueillies au sein des hôtels réquisitionnés.Le reportage de Brice Bachon et Camille Mosnier :