Rentrée 2025 en Nouvelle-Calédonie : trop endommagés, au moins cinq établissements scolaires ne rouvrent pas

L'école les pervenches a brûlé. Porte de Fer. Nouméa. Septembre 2024.
Dans le Grand Nouméa, au moins cinq établissements scolaires, endommagés au cours des émeutes de 2024, ne rouvrent pas ce 17 février. D’autres, en partie remis en état, ne pourront pas recevoir tous les élèves.

À Nouméa, au moins trois écoles resteront fermées cette année. Elles ont subi trop de dégâts au cours des violences qui ont déchiré la Nouvelle-Calédonie en 2024.

C’est le cas de la maternelle des Orchidées et de l’école Gustave-Lods, sur la presqu’île de Ducos, dans le secteur de Logicoop. Les élèves seront accueillis à Daniel-Talon, qui a pu être remise en état, ou dans les écoles de Kaméré, annonce Christelle Varney, directrice de l’enseignement en Nouvelle-Calédonie.  

Du côté de Magenta, les enfants qui étaient scolarisés aux Pervenches, sur les hauteurs de Portes-de-Fer, iront à l’école Christine-Boletti, proche du stade, qui était en sous-effectif, ou aux Pensées, près du collège.

Des familles ont été invitées à aller dans des écoles qui ne sont plus les écoles de proximité qu'elles connaissaient.

Christelle Varney, directrice de l’enseignement en Nouvelle-Calédonie

 

On a pu rescolariser un certain nombre d'enfants dans leur quartier, quand c'était possible", observe Christelle Varney. Mais des familles ont aussi été invitées à aller dans des écoles du secteur qui ne sont plus la plus proche de chez eux. 

À Dumbéa, du côté de Koutio, le groupe scolaire Louise-de-Greslan ne rouvre pas non plus. Les élèves de maternelle, de CP, de CE1 et de CE2 ont pu être réinscrits dans les environs proches. Les plus grands ont été orientés un petit peu plus loin.  

Le tout sans surcharger les classes, qui ne dépasseront pas 25 enfants, assure la directrice de l’enseignement en Nouvelle-Calédonie. 

Des établissements à moitié ouverts

Dans le Sud de Païta, la rentrée sera également perturbée pour les élèves de l’école Jean-Baptiste-Gustin, en partie incendiée. Des salles sont en état de recevoir les élèves. D’autres non. Des enfants rejoindront donc l’école voisine, Robert-Abel.  

À l’île Ouen, dans le Sud du Mont-Dore, la petite école publique de Ouara a été rattachée au groupe scolaire de Plum, mais elle conserve sa classe multiniveaux sur place.

Les élèves du collège de Rivière-Salée dispatchés 

Dans le secondaire, la province Sud et le gouvernement de la Nouvelle-Calédonie ont entériné la fermeture du collège de Rivière-Salée en octobre, au grand dam des familles, d’une partie des équipes éducatives et de la classe politique. Les arguments : la baisse des effectifs et l’importance des dégâts. L’établissement est endommagé à 70%, les travaux sont estimés à plus de 700 millions de francs. Les élèves ont été dispatchés entre Portes-de-Fer (où une partie des élèves iront à Arsapin) Kaméré et Normandie. Ce qui, compte tenu de la réduction du service de transport en commun, pourrait avoir des conséquences sur le taux de scolarisation, préviennent les opposants à la décision.

À Petro-Attiti, tous les lycéens ne retrouveront pas leur établissement. La filière accompagnement, soins et services à la personne a été relocalisée au lycée du Mont-Dore. La formation aux métiers de la sécurité sera dispensée à Escoffier. Certains étudiants en bâtiment iront à Do Kamo. Et les cours d’enseignement général seront donnés à l’ancienne école Mauricette-Devambez, mise à disposition par la mairie.