Plongée dans le silence du regard de Méno Poithily à Voh

« Le silence d’un regard », c’est l’intitulé de la première exposition du photographe Méno Poithily, en cours au centre culturel de Voh. Des compositions inspirées de la nature et de visages, comme un formidable hymne à la vie, qui s'exposent jusqu'au 29 février prochain.
Pénétrer la salle d’exposition du centre culturel de Voh, c’est quitter le végétal et le monde du réel, pour leurs représentations photographiques. Le parti pris est clairement affiché : le noir et blanc reste privilégié pour les expressions de visage, quand l’utilisation des couleurs primaires magnifie le détail en gros plan.

« C’est très parlant, il y a des photos qui sont très parlantes »,

témoigne Thierry Whaap, visiteur. 


À 31 ans, Méno Poithily, photographe et élève de Jules Hmaloko, puise son inspiration dans l’univers du quotidien. Natif du bord de mer, employé dans l’entreprise familiale, son regard invite au voyage immobile, dans une forme de contemplation.

« Tout ce qu’on voit au quotidien est devenu banal, mais lorsque tu te rapproches pour voir les détails, tu vois que la nature est bien faite, les couleurs sont là. La nature en elle-même c’est de l’art »,

assure l'artiste.


Le souci du détail justement, résonne comme un hymne à la vie, que les regards figés en noir et blanc semblent apprécier en silence.

« Se dire qu’une fleur est aussi vivante que nous, êtres humains, c’est quelque chose de stupéfiant ». 

Méno fait partie d’une génération d’artistes révélés sur le tard, grâce aux stages organisés par le centre culturel de la zone Voh, Koné, Pouembout. Une génération qui a appris à maîtriser la lumière en silence. 


Le reportage de Gilbert Ayawa et Mathieu Niewenglowski :
©nouvellecaledonie