Plus d'une centaine d'animaux dans l'attente de quitter la Calédonie

Dans un élevage de Dumbéa, image d'illustration.
C’est une des conséquences de la crise sanitaire mondiale : le transport des animaux est suspendu depuis le 19 mars. Les propriétaires sont donc contraints de trouver une solution pour faire garder leurs animaux dans l’attente d’un départ de Nouvelle-Calédonie.
L’heure du départ approche, pour Julie Fite. Dans moins d’un mois, elle quitte le territoire, mais avec l’arrêt du transport des animaux, impossible de savoir quand ses deux chiens, Hope et Rex, pourront la rejoindre en Métropole. Elle devra donc trouver une solution pour les faire garder en attendant leur départ.
 

Solidarité

Sur les réseaux sociaux, elle a créé une page et une pétition pour rassembler les personnes qui sont confrontées à la même situation. 168 animaux seraient déjà dans l’attente d’un départ.
 

On ne sait même pas où ça bloque réellement. On n'a aucune réponse, rien du tout. On espère vraiment que cette situation va se débloquer. Que les chiens qui devaient partir en mars, dont les propriétaires sont déjà en Métropole, qui sont bloqués ici en pension, vont pouvoir partir en priorité. Et qu’en faisant partir les premiers, on puisse les faire partir le plus vite possible.
- Julie Fite, propriétaire de deux chiens 

 

Imprévu

Aircalin et son partenaire Air France n’assurent actuellement pas le transport des animaux, en raison des incertitudes et des problématiques pour leur sécurité lors du trajet, aussi bien en escale au Japon qu’à leur arrivée en Métropole. Une situation imprévue, conséquence de la crise sanitaire en cours dans le monde.
 

Des frais supplémentaires à prévoir

Pour les propriétaires, c’est l’inquiétude : aux divers frais supplémentaires qui s’imposent, s’ajoute l’inquiétude de devoir trouver en urgence une solution pour faire garder leurs animaux. Certains, déjà partis, ont dû placer leur compagnon à quatre pattes dans une pension, comme c’est le cas pour Simba, un chien de seulement sept mois. 
 
 

Des maîtres «déchirés»

 « Ils nous ont demandé si on pouvait le prendre parce qu’ils quittaient le territoire et ils n'avaient aucune date de départ pour leur chien», raconte Claude Donskoff, gérante d'une pension canine à Dumbéa. «On leur a dit à peu près mi-juin, mais ils n'en savent pas plus. Donc ils nous l’ont confié le jour du départ, le plus tard possible qu’ils pouvaient, et ils sont partis. Ils étaient déchirés et ils ont laissé leur petit chien, quoi.» Selon Aircalin, le transport des animaux devrait potentiellement reprendre dans le courant du mois de juin.

Le reportage de Laura Schintu :
©nouvellecaledonie