En Papouasie-Nouvelle-Guinée, l'enquête sur la fusillade du 8 juin au point mort.
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Plus de six mois après quela police a ouvert le feu sur des étudiants qui manifestaient sans armes, à Port Moresby, on recherche toujours des témoins. L'ONG internationale « Human Rights Watch » demande que les responsables soient traduits en justice. Le commissaire de la police nationale en Papouasie-Nouvelle-Guinée, Raphael Huafolo, est en charge de l'enquête.
« Vous devez vraiment faire preuve de patience pour réussir à reprendre le contrôle sur une situation. Ce n'est pas ce qui s'est passé, là, à l'université. Donc après des balles ont été tirées, des gaz aussi ont été utilisés, il n'y a pas eu de victimes. Mais, ils (NDLR : les étudiants) ont été affectés par les morts, ils ont été emmenés à l'hôpital, soignés et remis en libérés. »
Un discours confus puisqu'on sait aujourd'hui que la fusillade n'a fait aucun mort mais qu'elle a fait une vingtaine de blessés.
Le commissaire Raphael Huafolo accuse les étudiants d'empêcher la police de faire son travail.
« Les étudiants qui étaient en grève ne veulent pas coopérer avec la police. Ils ne sont pas entrés en contact avec nous, que ce soit pour des interrogations ou pour que nous prenions leurs déclarations. C'est bien ça le problème. C'est ce qui a stoppé l'enquête. »
Raphael Huafolo explique que même les journalistes présents ce jour-là sur les lieux ne se sont pas présentés pour témoigner. Il encourage tous les éventuels témoins des événements à se présenter au bureau des affaires internes de la police pour faire une déclaration. Aujourd’hui, on ignore encore les circonstances exactes du drame, qui sont les représentants de l’ordre qui ont ouvert le feu sur les manifestants et pourquoi avaient-ils des balles réelles ?
Les étudiants qui manifestaient sur le campus de l'université depuis plus d'un mois, réclamaient la démission du Premier ministre, Peter O'Neill, accusé de corruption.