Trois des cinq syndicats de pompiers ont refusé d’entériner le protocole d’accord avec le gouvernement vendredi dernier. Ils entament une grève illimitée à compter de ce 23 octobre.
Caroline Moureaux avec Clarisse Watué •
Les pompiers de l’intersyndicale FO/Solidarité NC/et le syndicat de l’encadrement des services d’incendie et de secours (SENSIS) lancent une grève générale illimitée dès ce mardi. Les 3 syndicats ont refusé de signer le protocole d’accord proposé par le gouvernement vendredi dernier. Un document qu’ils jugent incomplet. D’où cette grande mobilisation.
Leur principale revendication : la professionnalisation des unités opérationnelles de la Direction de la Sécurité Civile et de la Gestion des Risques. Leurs permanences sont actuellement assurées par des pompiers volontaires.
Vendredi dernier, deux des cinq syndicats, l’UT-CFE-CGC et le Soenc-FP avaient signé le protocole d’accord élaboré par le gouvernement suite à l'accord passé le 27 septembre dernier. Il prévoit :
la création d’un statut des sapeurs-pompiers de la NC identique au statut communal qui sera transmis au Congrès en vue d’une adoption en janvier 2019.
l’organisation de concours de cat B et C de la filière incendie NC au 1er semestre 2019.
la mise en place au 1er trimestre 2019 d’un groupe de travail qui va établir des propositions en vue d’une refonte du statut de la filière incendie
le gel des formations des agents de la DSCGR ne relevant pas des fonctions publiques de Nouvelle-Calédonie.
Un « mouvement de grève inutile » pour l’UT CFE-CGC
De son côté, l’UT CFE-CGC, signataire du protocole d’accord, prend acte de la décision des trois syndicats grévistes qui exigent une étude sur la professionnalisation des unités d’intervention de la DSCGR. « Pour ce qui concerne notre organisation syndicale » écrit l’UT CFE-CGC dans un communiqué, « nous considérons, à ce stade, qu’il s’agit d’une demande qui pourra être traitée ultérieurement compte tenu de l’importance des travaux à venir sur lesquels nous resterons vigilants jusqu’à l’adoption complète des textes au congrès. Par conséquent, nous estimons à ce jour que maintenir le mouvement de grève est inutile au regard de l’importance des points sur lesquels nous avons déjà obtenu gain de cause. »