Pont de Tontouta, stade Numa-Daly, cantine du Lapérouse : le prochain contrat de développement entre l’Etat et la Calédonie se précise

Cérémonie d'ouverture des Jeux du Pacifique en 1966.
Le Congrès devra bientôt donner son avis sur le prochain contrat de développement à signer entre l’Etat et la Nouvelle-Calédonie, pour les années 2024 à 2027, et une somme globale d’environ 8,5 milliards de francs CFP. Après la séance collégiale du gouvernement, ce mercredi, son contenu se précise.

Des investissements qui se monteraient à 8,53 milliards de francs CFP. Une fois de plus, le contrat de développement qui se profile entre l’Etat et la Nouvelle-Calédonie doit permettre de financer des chantiers d’envergure. Onze opérations sont envisagées dans la septième édition, prévue pour les années 2024 à 2027. Le gouvernement a arrêté un projet de délibération pour transmettre le dossier au Congrès. À lui d’approuver et d’autoriser Louis Mapou à signer. L’État apporterait presque 70 % des sommes et la Calédonie, les quelque 30 % restants. Zoom sur son contenu, qui rappelle en partie le contrat précédent, rallongé pour deux ans. 

Vers un nouveau pont sur la Tontouta

Il fut un temps où on traversait la Tontouta en bac. Depuis le milieu des années trente, le cours d’eau se franchit par un pont, sur lequel passe le seul axe routier qui traverse toute la côte Ouest de la Grande terre. Un ouvrage trop étroit, à un endroit dangereux. Le gabarit actuel n’est pas adapté à l’intensité du trafic qu’il supporte. Deux poids lourds ne peuvent pas franchement s’y croiser. Sans parler du tracé en virages de la RT1 de chaque côté ou de la chaussée située en zone inondable.

Alors que la construction d’un nouveau pont est évoquée, et attendue, depuis de nombreuses années, le projet se confirme : la construction d’un nouveau pont sur la Tontouta est prévue au contrat de développement, pour 2,4 milliards de francs. Le sujet avait déjà été ajouté au précédent contrat, sous la forme de crédits d’études.

Un meilleur accès à Nouville

Ce dossier aussi a été ajouté au précédent contrat de développement, là encore pour entamer des études. Désormais, il est bien question d’offrir une nouvelle entrée à la presqu’île de Nouville, pour un montant de 800 millions. Ce qui concerne le pont, la route mais aussi diverses infrastructures et différents accès. L’ex-île Nou est à ce jour desservie, elle aussi, par un ouvrage étroit, inadapté au volume de circulation. L’avenue James-Cook dessert désormais la clinique Magnin et un nouveau quartier résidentiel, en plus des nombreux autres équipements établis de longue date - lycée Jules-Garnier, université et autres lieux de formation, Sénat coutumier, CHS, Camp-Est…

Changement de cantine et d’internat au Lap’

950 millions de francs, c’est la coquette somme envisagée pour reconstruire le réfectoire et l’internat du lycée Lapérouse, qui sont situés à Nouméa sur la pointe de l’Artillerie,  en contrebas de l’établissement. Il est aussi annoncé 500 millions pour la restructuration d'un autre internat, celui du lycée Augustin-Ty à Touho.

Numa-Daly requalifié

Il a plus de soixante ans, le stade Numa-Daly de Magenta, à Nouméa, puisque cet équipement sportif majeur a été inauguré en 1966, à l’ouverture des Jeux du Pacifique alors organisés sur le Caillou. Le nouveau contrat de développement prévoit 750 millions de francs pour sa requalification. Le projet était l’un des principaux chantiers prévus au contrat 2017-2022 avant d’être sérieusement réduit. 

De l’ancien CHT aux radars météo, les autres projets

Par importance de la somme annoncée :

  • 850 millions pour l’installation de radars météorologiques, en deuxième phase. La modernisation de ce réseau était aussi dans le précédent contrat, et son financement a été raboté en cours de route.
  • 400 millions pour la deuxième phase de requalification et de viabilisation à l’ancien hôpital Gaston-Bourret de Nouméa (travaux de réseaux et de voiries).
  • 400 millions pour la deuxième phase de rénovation au centre culturel Tjibaou, qui a vingt-cinq ans cette année.
  • 400 millions pour la deuxième phase de sécurisation sur le barrage de Dumbéa, qui fournit notamment la ville de Nouméa, en eau.
  • 300 millions pour le projet d'unité médico-judiciaire hospitalière au CHT.
  • 245 millions pour la construction d'un centre d'accueil médico-social aux Loyauté pour les personnes handicapées.