Porte-conteneurs échoué : l’extraction du fioul est terminée

La barge Chasseloup a ramené le fioul sur Nouméa.
Le premier mois d'échouement du Kea Trader en Nouvelle-Calédonie est marqué par la fin d'une étape, dans les opérations colossales qui se succèdent pour libérer le navire de sa prison coralienne : l'extraction du fioul est achevée et les hydrocarbures pompés ont été ramenés à Nouméa.
Pas le genre d’«anniversaire» que l’on fête : ce samedi, à 1h18 du matin, cela fera un mois que le récif Durand a stoppé net le Kea Trader dans sa course. Le porte-conteneurs s’y trouve toujours prisonnier mais une bonne nouvelle a été confirmée ce vendredi soir : «la phase d’extraction des hydrocarbures […] est terminée», annonce le haussaire Thierry Lataste dans l’un des communiqués qui jalonnent l’avancement des opérations autour du navire.
 

Des hydrocarbures avec escorte

«Depuis le début des opérations de transbordement il y a seize jours, ce sont 450 tonnes de fioul lourds qui ont été pompées, puis transbordées sur la barge Chasseloup», détaille-t-il. Celle-ci a accosté au port de Nouméa cet après-midi, après avoir été escortée tout du long par le Posh Commander et le D’Entrecasteaux, munis de matériel de lutte anti-pollution, et par la vedette de surveillance maritime la Dumbéa. Au cas où. Le Kea Trader vidé de ces hydrocarbures, le haussaire considère que «le risque de pollution le plus dangereux est désormais écarté».
Le B2M D'Entrecasteaux s'est préparé mercredi par des exercices anti-pollution.

Transbordement des conteneurs

Au large de Maré, où le navire reste stable sur le corail, d’autres manœuvres restent au programme. «Les opérations de transbordement de conteneurs, qui vont permettre d’alléger le navire, se poursuivront dans les jours à venir, poursuit le communiqué, grâce aux grues du navire lorsque la météo le permettra, ou à l’hélitreuillage.»
 

Chômage partiel

Pendant cette lente décharge des caisses, et des marchandises, les effets de l’échouement se multiplient, à terre. Quand c’est arrivé, la Case à café de Nouméa n’avait que deux semaines de produits en stock. Mardi matin, le directeur de cette enseigne a donné le nom des huit salariés sur quinze qui vont devoir passer en mi-temps à partir du 14 août. Ecoutez le reportage de Jeannette Peteisi (photo : Fanc).