Benjamin Goodfellow mène une vie qui semble se diviser entre deux mondes bien distincts. Psychiatre à Nouméa, il exerce de jour en tant que médecin, apportant écoute et soutien à ses patients. Mais à la nuit tombée, il se transforme en créateur de musique électronique, explorant des univers inspirés par la science-fiction et le cyberpunk. NC la 1ère est allée à sa rencontre à l'occasion du lancement de son album-concept Daughter of the Dragon. Un projet qui mêle fantastique et futurisme à travers lequel il invite son public à s’évader dans un autre espace-temps.
Une musique entre science-fiction et introspection
Daughter of the Dragon n’est pas simplement un album musical, mais un voyage dans un monde parallèle. Le projet raconte l’histoire d’un peuple en quête de rédemption, marqué par des rivalités anciennes et des alliances improbables. Si la musique de Dr. Goodfellow est influencée par des sonorités électroniques et des rythmes cyberpunk, c’est avant tout un moyen pour lui d’explorer des thèmes personnels, de l’évasion à la quête de sens.
Créer cette musique, c’est ma manière de m’évader, de trouver des réponses aux questions que je me pose.
Benjamin Goodfellow
Ses compositions deviennent alors un lieu où se rencontrent l’art et la psychologie, où les émotions prennent forme à travers des paysages sonores.
Entre deux vocations, un équilibre subtil
La dualité de sa vie, entre psychiatre et artiste, nourrit chacune de ses facettes. Bien que ses deux univers semblent éloignés, il trouve un équilibre où l’un nourrit l’autre.
Le métier de psychiatre me permet de mieux comprendre l’humain et ses émotions, tandis que la musique me permet d’exprimer ce que les mots ne peuvent pas dire.
Benjamin Goodfellow
Ce dialogue constant entre la pratique de la psychiatrie et la création musicale lui permet de tisser un lien profond avec ses patients, tout en poursuivant son propre cheminement créatif.
Dr. Goodfellow ne se contente pas de créer des sons ; il construit un univers. S’il rêve de porter son projet à l’international ou de le développer dans le cinéma, il demeure résolument attaché à la Nouvelle-Calédonie, où il espère que son public pourra ressentir la profondeur de son travail. Pour lui, la frontière entre l’art, la psychologie et l’imaginaire reste floue, et c’est dans cet espace que ses deux vies se rencontrent et se nourrissent.