Portrait. Découvrez le destin peu commun de Joy Eyrin, "l’interculturel" comme boussole

Portrait. Découvrez le destin peu commun de Joy Eyrin, "l’interculturel" comme boussole
Toulouse, Montréal, Ouagadougou, Suva… L’intérêt de Joy Eyrin pour "l’interculturel" s’est forgé au fil d’expériences fortes, dans des villes sur quatre continents. Depuis début 2020, la Calédonienne a regagné Nouméa avec sa famille. Découvrez son portrait dans Destins peu Communs.

Ses parents, tous deux personnel navigant, ont peut-être contribué à l’appel vers d’autres horizons… Lorsque Joy part en 2004 à Toulouse pour des études universitaires de sociologie-économie, sans doute n’anticipe-t-elle pas le long périple qu’elle s’apprête à accomplir. La jeune Calédonienne découvre d’abord l’effervescence propre aux grandes universités de sciences humaines ; un "choc culturel" garant d’une ouverture d’esprit.  

Une expérience forgée aux quatre coins du monde 

Si le domaine de l’enseignement l’attire, c’est surtout pour nourrir une réflexion sur "le cadre qui peut stimuler, donner envie de persévérer, s’impliquer, se motiver !" Joy se réoriente vers un master Gestion locale, étude et conduite de projet, qui l’envoie pour un stage à Montréal consacré à l’inclusion de la diversité en milieu urbain. Prévenir la radicalisation d’adolescents, réfléchir aux préjugés culturels, initier les immigrants aux codes en vigueur dans la société québécoise… La Calédonienne explore différentes facettes liées au cosmopolitisme nord-américain. 

Au milieu de huit années passées au Québec, Joy et son époux canadien vivent une parenthèse d’un an, en 2012, au Burkina-Faso en Afrique de l’Ouest. Là-bas, de nouveau le choc culturel, avec son lot de codes à décrypter. Joy s’impliquera notamment pour la Croix-Rouge dans une mission auprès de populations touareg qui fuient alors la guerre au Mali.

C’était émouvant, et encore plein d’apprentissages à tirer de ces résiliences, se souvient-elle. Comprendre comment ces populations se renforcent… Quand le tissu du groupe est serré, ça aide beaucoup. Comment fait-on pour se reconstruire après de tels traumatismes, des changements de vie avec autant de violence ? C’est très fort.

Joy Eyrin

En 2019 Joy, son mari et leurs deux enfants (re)mettent le cap sur le Pacifique Sud. Mais d’abord, Suva à Fidji. Une nouvelle opportunité de découvrir d’autres réalités culturelles, et en l’occurrence le rapport entre communautés Itaukei (fidjiennes natives) et indo-fidjiennes. Écourté à cause du contexte pandémique, le séjour s’achève par un rapatriement en Nouvelle-Calédonie début 2020.  

L'inclusion et le vivre-ensemble comme leitmotivs

Ce parcours initiatique, fait d’étapes professionnelles et culturelles parfois inattendues, aura servi chez Joy à affirmer une conviction : il est possible d’améliorer les outils permettant un meilleur dialogue entre cultures – qu’on l’appelle "inclusion" ou "vivre-ensemble", selon les contextes. Ainsi, à côté de sa nouvelle fonction au GRETA, la conseillère en formation continue organise-t-elle des ateliers inspirés de contenus québécois, participatifs, pour amener à une réflexion collective sur la création de codes communs. 

Découvrez cet épisode ainsi que tous les autres de Destins peu Communs, l'émission qui part à la rencontre de nos identités (diffusion en radio les lundis à 14h et dimanche à 16h).