PORTRAIT. Liliane Tauru, une vie au service de la culture calédonienne

Liliane Tauru, fondatrice des éditions "Plume de Notou".
À la tête des éditions Plume de Notou, dont elle est la fondatrice, Liliane Tauru, a consacré sa vie à la culture calédonienne. Elle est aussi coordinatrice des actions culturelles du Médipôle, où elle fait entrer œuvres d’arts et musiciens. Découvrez son portrait dans l’émission Destins peu communs.

Dans les couloirs du service de chirurgie orthopédique, des notes de guitare se font entendre : depuis plusieurs années, Liliane Tauru, coordinatrice des actions culturelles du Médipôle fait venir des musiciens "au pied du lit des patients". Guitaristes, violonistes, chorales : "Le bénéfice psychologique est évident, mais il est physique aussi. Un jour une dame nous a dit : on m’a enlevé l’oxygène ce matin, mais là de toute façon avec la musique je n’en ai plus besoin."

Art visuel, théâtre, amener la culture à ceux qui en sont éloignés pour cause de maladie, c’est le quotidien de Liliane Tauru, qui mène en parallèle une carrière d’éditrice. Car la passion première de cette Calédonienne reste la littérature.

Au service de la culture calédonienne

Titulaire d’un doctorat en littérature océanienne obtenu en Australie au mitan des années 1990, Liliane revient pour travailler au Centre culturel Tjibaou, alors encore en chantier, et gérer la médiathèque. "C’est là que j’ai compris beaucoup de choses sur la culture Kanak, et c’est là que j’ai édité mes premiers livres", raconte-t-elle.

Il faudra encore un peu de temps à Liliane Tauru pour se lancer, poussée par l’illustratrice Isabelle Rizenthaler. "C’est elle qui m’a dit, mais si tu peux le faire et c’est comme ça qu’est né "Qui a mangé..." mon tout premier livre pour enfants." Les éditions Plume de Notou sont nées et l’aventure continue encore aujourd’hui avec une littérature qui s’est diversifiée : "Il y a Isa Qala, Akel Waya, et j’ai maintenant la joie de publier des auteurs à plusieurs reprises, alors qu’auparavant on avait beaucoup de gens qui ne faisaient qu’un seul livre et qu’on ne revoyait plus. Et puis le regard sur la culture calédonienne a changé. J’ai connu le temps où on parlait à peine de littérature océanienne, après on a parlé de littérature calédonienne et maintenant de littérature Kanak."

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