Positionnement, priorités, identité: Ronald Frère, membre fondateur de Souveraineté calédonienne, invité de la matinale

Ronald Frère, membre fondateur de Souveraineté Calédonienne
Faire que la pleine souveraineté soit soutenue par l'ensemble des Calédoniens et serve l'ensemble des Calédoniens. Telle est la ligne directrice de Souveraineté calédonienne. Le nouveau parti indépendantiste a été créé le 29 octobre. Parmi ses membres fondateurs, Ronald Frère, ancien adhérent de l'Union calédonienne. Il était l'invité de la matinale mercredi 2 novembre.

"L'émanation de la volonté de Calédoniens de toutes origines qui souhaitent un parti qui va s'occuper de la Nouvelle-Calédonie et du futur de nos enfants, et non un parti qui va se battre pour la France ou pour avoir une décolonisation". Voilà comment Ronald Frère présente son nouveau mouvement, Souveraineté calédonienne. Le parti a été créé lors d'une réunion rassemblant une cinquantaine de personnes le 29 octobre, à Bourail. Et si le mot souveraineté est martelé, le membre fondateur met les points sur les i : "souveraineté, indépendance, c'est juste une question de mots [...] Quand on dit qu'on veut être souverain, on est indépendantiste. Il n'y a pas de flou autour de ça."

Placer la Calédonie au centre des préoccupations

Ronald Frère entend donc laisser au FLNKS et aux loyalistes le bras de fer sur le futur statut institutionnel, pour se concentrer sur la vie quotidienne des Calédoniens. L'ancienne plume de Daniel Goa estime que le Caillou n'a pas profité de la croissance des vingt dernières années. "Si vous regardez tout ce qui s'est passé dans ce pays, tout ce que l'on a fait et tout ce qui va arriver, la Calédonie n'est jamais au premier plan. Quand on dit qu'on va s'occuper de la Nouvelle-Calédonie, notre seule préoccupation, c'est la Nouvelle-Calédonie, les retombées pour le pays." Et d'évoquer, pêle-mêle, l'usine du Sud, la place des jeunes diplômés calédoniens ou l'absence de volonté politique actuelle de permettre à la Calédonie de voler de ses propres ailes. 

Un entretien à retrouver ici.