Vers un possible abandon du projet Lucy ?

En septembre dernier, le PDG de Vale annonçait l'amputation de plusieurs dispositifs initialement prévus.
C’est la question que se posent les représentants des entreprises de la construction. De son côté, l’industriel Vale Nouvelle-Calédonie rassure, le projet suit son cours.
Suspension, résiliation ou annulation de contrat… Les chefs d’entreprises concernés n’ont pas encore de réponses précises. Ils viennent tout juste de découvrir par courrier que leur collaboration avec Vale s’arrêtaient là. À la fédération calédonienne du BTP, on s’interroge. « On a demandé aux entreprises qui étaient déjà sur site d’arrêter leurs travaux qui mettaient un ajournement sur ce projet, déclare son président, Silvio Pontoni. Les professionnels sont donc en train de discuter avec Vale, pour savoir dans quelles mesures ils peuvent continuer ou si ils doivent rapatrier tout le personnel et le matériel. »
 

Contrats repoussés

Le 20 septembre dernier, Vale annonçait que son projet Lucy, pour des raisons financières, s’étendrait sur cinq ans au lieu de deux et que les professionnels calédoniens n’en seraient que peu impactés. « On va essayer de minimiser l’impact local, je pense que ce sera relativement marginal. Sauf quelques exceptions », annonçait alors Antonin Beurrier, directeur général de Vale NC. 
 

Emplois en jeu

Or, il apparaît que seules les opérations de terrassement se poursuivraient jusqu’à la fin de l’année. Tous les autres contrats seraient repoussés à 2022. Pour les sociétés concernées, ce sont des dizaines d’emplois qui sont en jeu. Mais également des investissements de plusieurs centaine de millions à supporter. Sans parler des sous-traitants qui voient leurs carnets de commandes s’effacer d’un seul coup. « On attend que Vale fasse une déclaration officielle là-dessus, mais il semblerait que tout le projet soit pour l’instant en stand-by », déplore Silvio Pontoni. 
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Pour Vale, «rien de nouveau»

Dans un message électronique, la société Vale NC annonce qu’il n’y a « rien de nouveau par rapport à ce que nous avons annoncé », lors du report du projet Lucy. Certains contrats continuent, d’autres doivent être revus ou arrêtés. 

Le point de Bernard Lassauce, José Solia et Michel Bouilliez :
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