Ecrire un conte sur l’origine du vent ? C'est ce que propose Alexandra Lebel à ses élèves de Petro-Attiti, à Nouméa. La professeure de lettres-histoire participe au concours Îles Lettrées, pour la deuxième année consécutive. Une nouveauté pour ses premières année de CAP, filière sécurité.
"Très dure, de faire une morale dans un conte"
"On explique dans ce conte que le vent avait une couleur, avant. Pourquoi n'a-t-il plus cette couleur maintenant? On essaie aussi de faire une morale", raconte Meryl Tetuauni, élève de CAP sécurité. "C'est très dur, de faire une morale dans un conte." "On apprend à travailler en équipe et à revoir notre vocabulaire", apprécie Fiona Tein.
Travail collaboratif
Ce travail unique et collaboratif s'avère un moyen de favoriser la francophonie et de lutter contre l’illettrisme. "Ils ont écrit chacun de leur côté, en groupe, explique l'enseignante. Là, ils ont le résultat quasi final de leur production. Ils sont étonnés d'avoir écrit une histoire cohérente, qu'ils ont envie de lire. "
Dans six pays
Le concours Îles Lettrées rassemble 36 classes du secondaire, en dix-huit binômes, dans six pays différents du Pacifique. Le Japon, la Papouasie-Nouvelle-Guinée ou encore la Calédonie. Les participants sont tous francophones.
Echange entre Nouméa et Touho
Cette année, Alexandra Lebel a décidé de s'associer avec une autre classe calédonienne : les élèves du lycée de Ty, à Touho. "Ce projet a été intéressant pour nous. Premièrement parce qu'on peut traiter en classe des thématiques contemporaines, à travers l'imaginaire", énumère Gabriel Haut-Cœur, professeur de lettres-anglais. "Deuxièmement, ça nous incite à une démarche qui nous sort un peu du lycée." Enfin, "ça nous permet de fixer des liens avec d'autres élèves. Notamment le lycée Petro-Attiti où certains de ces élèves pourraient partir en bac pro."
Le concours est organisé par le vice-rectorat et le Creipac (c'est le Centre de rencontres et d'échanges internationaux du Pacifique). Il doit se terminer fin octobre-début novembre, avec l’annonce des résultats.
Le reportage de Natacha Lassauce-Cognard et Gaël Detcheverry :