Premier jour du procès du meurtre de Jean-Pierre Deteix

Aymerick Vakié, un jeune homme de 21 ans, originaire de l’ile des Pins, est jugé jusqu'à demain pour le meurtre de Jean-Pierre Deteix, l’an dernier à Nouville.
La première journée d’audience était axée sur la personnalité de l’accusé. 
La lecture à l’audience ce matin de l’audition du prévenu a glacé le sang des personnes présentes. Le jour des faits, la victime aurait procédé à des attouchements sur sa personne ce que le prévenu n’a pas supporté. Selon ses dires, au moment où Jean-Pierre Deteix embrasse l’accusé, celui-ci, dégoûté, lui porte un violent coup de pied à la mâchoire, ce qui fait tomber la victime. Il continue dans sa rage de lui asséner des coups, et l’écrase de tout son poids au niveau de la gorge pour l’empêcher de respirer. Il ira même jusqu’à vérifier son pouls pour s’assurer que Jean-Pierre Deteix était bien mort.

« Un garçon gentil »

Au moment de l’examen de sa personnalité ce matin, la famille de l’accusé explique que ce dernier d’une fratrie de 6 enfants n’a pas eu une enfance malheureuse à l’ile des Pins. A l’adolescence, il commence à boire de l’alcool et à fumer du cannabis, ce qui entraîne plusieurs problèmes de violence.
Le directeur de son ancien collège, ses parents, sa famille, tous sont unanimes pour dire qu'Aymerick Vakié est un garçon gentil, qui a certes une forte personnalité, mais très gentil.
La victime, Jean-Pierre Deteix

« Un fonctionnement qui se rapproche du psychopathe"

Cet après-midi, c’est autre chose avec deux experts psychiatriques qui se sont succédés à la barre.  Le premier nommé par le parquet, le second demandé par la défense pour une contre-expertise. Finalement, tous les deux sont unanimes : le prévenu a un fonctionnement qui se rapproche du psychopathe. Il n’a pas d’empathie pour la victime ni pour la famille de Jean-Pierre Deteix. Il est impulsif, agressif, violent, on ne perçoit aucun regret et un détachement total.
Selon sa déposition, il a d’abord sauvagement tué Jean-Pierre Deteix. Après avoir caché le corps, il repart tranquillement faire la fête et garde la voiture de la victime durant deux jours, après même que son corps ait été retrouvé.
Pour l’avocat de la défense, il est étonnant que les deux experts n’aient pas noté l’agression sexuelle envers son client alors que celui-ci aurait commencé à subir des attouchements  dans la voiture et qu’il se soit braqué.
Les experts, eux, s’étonnent que le prévenu ait accepté d’autres propositions sexuelles alors qu’il se disait non-consentant.