Près de 20 000 Calédoniens concernés par le diabète

A l’occasion de la journée mondiale du diabète, l’Agence sanitaire et sociale et le Médipôle sensibilisaient le public, ce jeudi, à Nouméa. Des tests étaient proposés pour dépister cette maladie silencieuse qui touche 10 % des adultes. 
Marie, 53 ans, s’est rendue à cette journée portes ouvertes, avant tout pour un dépistage. Elle a de fortes chances d’avoir le diabète et profite de cet événement pour faire un contrôle. « C’est mon médecin qui m’a dit que je risquais d’avoir le diabète si je continuais à grossir. Je suis à 107 kilos », indique la quinquagénaire qui confit « abuser de petits grignotages » et ne pas avoir d’activités physiques « à part faire le ménage et ratisser autour de chez (elle) ». Une diététicienne est là pour la conseiller sur son alimentation, qu’elle doit « rééquilbrer », tout en perdant « un peu de poids ».
Raymond, lui, est un habitué du centre de rééducation thérapeutique de l’agence sanitaire et sociale, basée à Nouméa. Cette journée portes ouvertes est une occasion de plus pour lui d’effectuer ce dépistage. « Je viens tous les trois mois, précise Raymond, dont la mère est décédée du diabète. C’est important. Au moins je sais où j’en suis et là, j’en suis à 1,20 (de glycémie). C’est la limite ».

Le témoignage d'Honoré, diabétique 

Témoignage d'Honoré

 

Un malade sur trois s’ignore

Fin 2017, 14 000 patients étaient suivis pour un diabète et pris en charge à 100 % par la Cafat. Un peu plus de la moitié a la soixantaine passée. Pour autant, le nombre de diabétiques serait bien plus important dans le pays. On estime à 20 000 le nombre de personnes concernées, un malade sur trois ignorant son état. 
Les conséquences du diabète sont multiples : hypertension, maladies cardiovasculaires, AVC, insuffisances rénales, amputations, cécité. Et sans traitement, le risque de décès augmente. D’où l’importance de faire des tests basés sur la présence de glucose dans l’organisme.
 

7 milliards chaque année

En Nouvelle-Calédonie, le diabète arrive en tête des « longues maladies ». Neuf malades sur dix souffrent d’un diabète de type 2. C’est le résultat d’une mauvaise alimentation, du surpoids, du stress et du sucre consommé en trop grande quantité. Il touche majoritairement les adultes. L’autre diabète (de type 1) affecte surtout les enfants et les adultes de moins de 30 ans non obèses. Il concerne un millier de personne.
Pour prévenir le diabète, il est conseillé de pratiquer chaque jour au moins une heure d’activité physique, de boire de l’eau ou encore d’éviter tout excès de sucre ou de graisse. En Nouvelle-Calédonie, la prise en charge du diabète coûte chaque année 7 milliards de francs. 

Le reportage de Natacha Cognard et Laura Schintu 
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Au collège aussi, des opérations de sensibilisation sont organisées comme dans ce reportage de Laurence Pourteau et Laura Schintu 
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