Pour le Parti de libération kanak (Palika), l’élection d’un nouveau président de la République représente notamment une opportunité d’avoir un interlocuteur sensible au projet politique d’indépendance calédonien à la tête de l’Etat.
D’après les responsables du bureau politique - qui rappellent qu’ils portent la mise en oeuvre d’un projet politique de gauche sur le Caillou -, il existe en effet un lien historique fort entre la gauche française et le mouvement indépendantiste kanak.
Une volonté déjà formalisé au 46e congrès du parti
Elle a "soutenu le mouvement et notamment le FLNKS dans ses moments difficiles", a "participé, à travers des gouvernements de gauche, aux principales négociations engagées par le mouvement indépendantiste en 1984, 1988 et 1998 pour obtenir une évolution statutaire vers l’accession à la pleine souveraineté de la Nouvelle-Calédonie", a "joué un rôle déterminant en 1998 à la tête du gouvernement français, pour inscrire dans l’Accord de Nouméa et au titre XIII de la Constitution française, le processus de décolonisation de notre pays, son émancipation vers l’accession à la pleine souveraineté et à son indépendance par une consultation à organiser entre 2015 et 2022" et "à travers les groupes parlementaires de gauche, a soutenu avec fermeté les positions du mouvement indépendantiste comme lors du rétablissement du corps électoral restreint en 2007".
C’est pourquoi le Palika appelle ses sympathisants à participer au premier tour de l’élection présidentielle en soutenant n’importe quel candidat de gauche. Une volonté qui avait déjà été formalisée lors du 46e congrès du parti, qui s'est tenu il y a quelques semaines à Voh.
Du côté de l’UC et du RDO, également membres du FLNKS, aucune consigne de vote n'a été annoncée.