Les présidentielles passées en Nouvelle-Calédonie

Miterrand en 1974

Le scrutin, depuis 1965, a presque toujours souri aux représentants de la droite sur le territoire. 1974, c’est l’exception.
Cette année-là, une majorité d’électeurs calédoniens choisissent de voter pour François Mitterrand du Parti Socialiste, au détriment de Valéry Giscard d’Estaing, de l’UDF. Au 2^e tour : 50,75% des voix pour le premier, 49,25% pour le second.
L’historien Ismet Kurtovitch rappelle qu’à l’époque, l’Union Calédonienne, le PS, et les syndicats avaient appelé à voter à gauche. L’Etat, en reprenant le pouvoir sur les mines via les lois Billotte en 1969, au début du boom du nickel, avait fait des déçus. Le clivage local sur le statut de la Nouvelle-Calédonie, lui, n’était pas encore prégnant.

Les candidats de droite toujours devant

Il le deviendra, et par la suite, les candidats de la droite et du centre droit, soutenant le maintien de la Calédonie dans la France, vont dominer les cinq autres élections présidentielles au suffrage universel sur le territoire. Giscard d’Estaing de l’UDF s’impose largement en 1981. Plébiscite massif pour Jacques Chirac du RPR, de 1988 à 2002, puis pour Nicolas Sarkozy de l’UMP, en 2007 et 2012.
Un vote traditionnel à droite donc, et, sur les dernières élections présidentielles, une progression du Front National.
8% des voix au 1^er tour pour Jean-Marie Le Pen en 1995. 10% sept ans plus tard, et une qualification pour le second tour, où il sera défait dans les grandes largeurs par Chirac. 2007 marquera un recul avec seulement 5% des suffrages au 1^er tour. Mais en 2012, sa fille Marine Le Pen, récolte plus de 10 000 voix sur les 91 000 suffrages exprimés en Calédonie.

Une forte abstention

Enfin la dernière facette du « vote calédonien » pour les présidentielles : c’est l’abstention. 50% en 2002. Et plus de 30 % depuis. Elle a atteint 44% au 1^er tour lors de la dernière élection présidentielle sur le Caillou.