Prison ferme pour les voleurs de la « bande de Thio »

Neuf prévenus étaient jugés ce mardi pour vols et dégradations à l'encontre d'une trentaine de victimes. Un groupe de jeunes qui ont écumé maisons et entreprises et volé et dégradé plusieurs véhicules. Des prévenus aux comportements clairement racistes. Ils ont été lourdement condamnés. 
Ils sont âgés de 18 à 30 et sont déjà connus de la justice. Des jeunes sans emploi qui ont sévi dans plusieurs communes entre mars 2018 et janvier 2019. Thio, Boulouparis, Païta, Nouméa. Des vols et dégradations dans des habitations et des entreprises. Véhicules, cigarettes, alcool, téléphones, ordinateurs, ils prenaient tout ce qu’ils trouvaient sur leur passage. Ils pouvaient cambrioler plusieurs maisons en plusieurs soirées ou sévir plusieurs nuits consécutives dans différents quartiers et communes.
 

Des prévenus qui rient

Des actes graves pour le tribunal correctionnel mais pas pour les prévenus qui ont passé deux heures à rire de leurs exploits, et ce face aux victimes.
Un comportement qui a nécessité plusieurs recadrages de la part de la présidente du tribunal et provoqué la colère du procureur de la République.
Parmi les six prévenus présents à l’audience, le meneur, Gnonmoin Nonmoira, 20 ans, est impliqué dans une dizaine d’affaires en état de récidive. C’est lui qui aura la peine la plus lourde, soit sept ans de prison.

De six mois à sept ans de prison

Parmi les sites favoris des prévenus, la mine SLN de Thio, où plusieurs véhicules avaient été volés et brûlés. La bande de Thio a présenté ses actes comme une sorte de revendication politique et écologique, mais sans convaincre. Les prévenus ont finalement été condamnés à des peines de six mois à sept ans de prison avec mandats d’arrêts à l’encontre des trois prévenus absents. Ils devront également verser plus de 8,5 millions de francs CFP de dommages-intérêts à l’ensemble des victimes.
Des victimes qui ne se font toutefois pas trop d’illusions quant à la solvabilité des condamnés.