Le projet de loi du pays portant suppression de la condition de nationalité prévue pour certains professionnels de santé a été voté à l’unanimité, ce jeudi, au Congrès de la Nouvelle-Caledonie. Objectifs : permettre le recrutement de médecins, dentistes ou encore sages-femmes qui n’ont pas la nationalité européenne mais qui ont un diplôme délivré en France ou conforme aux exigences européennes.
Ce texte prévoit aussi une dérogation, jusqu’en décembre 2026, pour le recrutement de personnels de santé qui n’ont ni la nationalité européenne, ni un diplôme européen. Un examen des candidatures sera effectué par la Commission d’autorisation d’exercice. Cette loi doit permettre de lutter contre la pénurie de professionnels de santé et, du même coup, contre les déserts médicaux.
L'urgence d'un travail sur le système de santé
"Ce mécanisme existe ailleurs donc on espère qu'il pourra boucher une partie du vide, indique Philippe Dunoyer, membre du groupe Calédonie ensemble au Congrès. Mais le problème de fond, c'est l'attractivité du système de santé calédonien et donc la question de sa pérennité. Ce sujet ne peut pas être déconnecté de l'urgence d'un travail sur la totalité du système de santé (Ruamm, mutuelles et autres), d'un accord politique et d'un accord syndical sur les différentes mesures qu'il faut que l'on prenne dans l'urgence. D'ici à la fin de l'année, ce serait vraiment très bien."
Selon Philippe Dunoyer, ça permettrait d'offrir "d'abord aux Calédoniens, qui sont les premiers concernés, une visibilité sur la pérennité de ce système. Du coup, les professionnels de santé seront beaucoup plus amenés à venir sur un territoire qui garantit son bon fonctionnement."
Compte-rendu par Dave Waheo-Hnasson et Carawiane Carawiane
Visionnez par ailleurs la séance du 20 juillet au Congrès de la Nouvelle-Calédonie