La commission permanente du Congrès a acté ce lundi le prolongement des mesures exceptionnelles de chômage partiel et le report des cotisations sociales. Objectif : soutenir les entreprises de Nouvelle-Calédonie touchées par la crise liée au Covid-19.
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Le 11 avril, un samedi en plein confinement, le Congrès adoptait en urgences un train de mesures pour venir en aide au entreprises en difficulté. Des mesures qui viennent d’être prolongées pour trois mois, jusqu’au 31 août, avec possibilité de les renouveler.
Un reportage de Natacha Lassauce-Cognard et Laurent Corsi :
Une première annonce à dix-neuf milliards
Au cœur du dispositif : le chômage partiel spécifique et le report des cotisations sociales. Au départ, le budget était fixé à dix-neuf milliards de francs CFP, soit deux-tiers du montant du prêt accordé par l’Etat.«Manque de visibilité»
Pour les groupes UC-FLNKS, Uni et Calédonie Ensemble, l’attribution de cet emprunt manque de visibilité. «On a déjà appris qu’on a mobilisé un prêt de 28 milliards en contre-partie de la promesse formelle de lever dix-sept milliards et demi d’impôts supplémentaires par an dans le cadre de ce prêt», martèle Philippe Michel (CE). Aujourd’hui, on poursuit le dispositif d’aide au chômage partiel. Mas nous ne savons pas ni combien il coûte, ni combien de temps va durer le dispositif.»On n’a aucune perspective ou projection d’avenir. Nous, on réclame une discussion transparente sur ce sujet-là.
- Philippe Michel, vice-président de la commission (CE)
Tourisme, restauration, transport
Cet éclairage pourra se faire, selon le gouvernement au mois d’août avec les chiffres officiels de l’Isee et de l’IEOM. Les secteurs les plus touché sont le tourisme, la restauration, le transport.Quand on aura l’ensemble des coûts de ce dispositif, viendra le temps de se poser la question : soit une réaffectation d’une partie du prêt à des mesures de relance économique, d’investissement, de formation. Mais ça viendra dans un second temps, quand on aura fait vraiment le bilan économique de cette crise. - Christopher Gygès, membre du gouvernement en charge du budget
Débat
Alors que pour certains, il est nécessaire de revoir des articles de la délibération, pour d’autres, il est temps d’arrêter de polémiquer, et de relancer les activités économiques. A la base des recettes fiscales et des salaires. Un débat qui sera sûrement relancé en septembre prochain.Un reportage de Natacha Lassauce-Cognard et Laurent Corsi :