Depuis ce mercredi, on célèbre la Journée de l’igname à Lifou. Après l’aire Hoot Ma Whaap l’an dernier, c’est au tour de l’aire Drehu d’accueillir pour la première fois toutes les délégations du pays. Près de 300 personnes se sont retrouvées dans la tribu de Luecila du district de Wetr.
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Chaque année, en juillet, revient la fête consacrée à l’igname qui prend place pour la première fois en terre drehu. Un évènement qui intervient suite à la récolte annuelle des tubercules et qui s'est ouvert ce mercredi avec une danse d’accueil symbolisant les différentes étapes de la culture du légume sacré, depuis sa plantation jusqu’à sa récolte. L’igname, véritable symbole d’une organisation sociale dans la culture kanak et source de vie : c'est le thème retenu par le Conseil coutumier ne Drehu.
Si les huit aires coutumières ne partagent pas les mêmes manières de cultiver l’igname, sa valeur reste commune, comme le souligne Rolland Nyikeine. Pour le chargé de mission de l’Aire coutumière ne Drehu, le légume sacré doit guider le peuple kanak. « Il revient aux responsables de chefferies de clans de se référer à l’igname. L’igname est un peu comme la case. Et durant ces trois jours, nous allons poser la base de la case, la construire pendant cinq ans, et au bout de ces cinq années, nous allons poser le tête de la case à Hoot Ma Whaap. »
Cette première base commencera par la visite d’un champ à Luecila dont l’igname est cultivé en bord de mer. Le tubercule star de ces trois jours fera ensuite l’objet d’une réflexion lors d’une conférence intitulée « L’igname d’hier, l’igname d’aujourd’hui et l’igname de demain ».
Le reportage de Philippe Kuntzmann et Jeannette Peteisi
C’est un privilège pour nous que le Conseil coutumier accepte que la Fête de l’igname puisse se faire à Lifou. Cela relance le discours selon lequel un homme sans igname n’est pas un homme. A travers l’igname, source de vie, découle toute la cohésion sociale, la culture, l’économie…
- George Saihuliwa, président de la Commission Culture et langue du Conseil coutumier ne Drehu
L’igname, au coeur des tribus
Si les huit aires coutumières ne partagent pas les mêmes manières de cultiver l’igname, sa valeur reste commune, comme le souligne Rolland Nyikeine. Pour le chargé de mission de l’Aire coutumière ne Drehu, le légume sacré doit guider le peuple kanak. « Il revient aux responsables de chefferies de clans de se référer à l’igname. L’igname est un peu comme la case. Et durant ces trois jours, nous allons poser la base de la case, la construire pendant cinq ans, et au bout de ces cinq années, nous allons poser le tête de la case à Hoot Ma Whaap. »
Cette première base commencera par la visite d’un champ à Luecila dont l’igname est cultivé en bord de mer. Le tubercule star de ces trois jours fera ensuite l’objet d’une réflexion lors d’une conférence intitulée « L’igname d’hier, l’igname d’aujourd’hui et l’igname de demain ».
Le reportage de Philippe Kuntzmann et Jeannette Peteisi