Le lycée des îles cambriolé, le coffre retrouvé brûlé [MàJ]

Le coffre-fort du lycée polyvalent Williama-Haudra, à Lifou, a été volé durant les vacances scolaires, brûlé et abandonné non loin de là. Le dernier fait d'une récente série qui exaspère l'équipe éducative. Commune et province font part de leur soutien.
Pendant les deux semaines de vacances, le lycée polyvalent des îles Wiliama-Haudra, situé à Luecila, a été cambriolé. Le coffre-fort a été retrouvé brûlé dans la forêt voisine. Il contenait environ 100 000 F, notamment récoltés lors d'actions menées par les élèves. Une somme équivalente a été dérobée, dans le bureau du CPE.
 

Un «comble»

L'épisode n'est pas isolé : l’établissement drehu a subi ces dernières semaines plusieurs vols, actes de vandalisme et faits de saccage. «Juste avant les vacances, et pendant les vacances, on a été visités à plusieurs reprises», décrit le proviseur Gilles Huliwa Ukeiwé. «Il y a eu plusieurs vols, des actes d’incivilité et là on est arrivés carrément au comble.»
Ecoutez le chef d’établissement au micro de Sylvie Hmeun :

Vol au lycée des îles, le proviseur

 

Action prévue

«Les personnels sont assez choqués, ajoute-t-il : ce sont des actions que l’on n’a pas l’habitude de voir, dans les îles.» Toute la communauté éducative compte manifester son mécontentement ce mercredi matin, devant le lycée.
 

Soutien exprimé et «service minimum»

En fin de journée, la province des îles et la municipalité manifestaient l’une et l’autre leur soutien. «Le maire de la commune de Lifou et son conseil municipal s’associent pleinement» au débrayage prévu devant le lycée de 7h30 à 9h30. La mairie n’assurera qu’un service minimum jusqu’à 9h30, «pour informer le public des désagréments subis par le lycée des îles».
 

Appel «à la responsabilité»

«L’école est un bien commun à l’instar de nos maisons communes, respectons-là», renchérit la province dans un communiqué signé de son président Jacques Lalié. Qualifiant les faits d’«intolérables» et «inadmissibles», il «en appelle à la responsabilité des parents et des clans pour coopérer avec les services de la gendarmerie afin d’apporter tout cela lumière sur ce dossier».