Calédoniens ailleurs : Ben Malakaï prêt à relever tous les défis

Calédoniens ailleurs : Ben Malakaï prêt à relever tous les défis
Nombre de nos compatriotes font le choix de quitter la Nouvelle-Calédonie. Etudes, recherche d'emploi, envie d'ailleurs, les raisons sont multiples. Mais qui sont ces Calédoniens qui tentent l'aventure ailleurs ? Cette semaine, Ben Malakaï, étudiant en école d’ingénieur.
 
« Pour moi, les défis sont faits pour être relevés. »  A bientôt 23 ans, Ben Malakaï est un étudiant motivé, studieux et ambitieux. Les défis ne lui font pas peur. En école d’ingénieur, le Calédonien, qui s’est spécialisé en électronique et électrotechnique, souhaite tout donner pour réaliser ses rêves et mettre ses compétences au service de son Caillou. 

Originaire de Maré, le Kanak s’imagine dans un premier temps devenir pilote. « Mais je me suis aperçu que ce qui m’intéressait c’était surtout les mathématiques et l’électronique. Je pense que c’est mon père, prof de maths, qui m’a véhiculé sa passion. » Si le jeune homme est aussi intéressé par l’électronique, c’est parce qu’il veut mêler nouvelles technologies et développement durable sur son île. Après un Bac S en 2013, cet étudiant appliqué, passé par le Juvénat à Nouméa, intègre la première année de prépa à Jules Garnier. S’il a dans l’idée de devenir ingénieur, l’organisation des cours et la charge de travail ne lui conviennent pas. Il décide d’arrêter à la fin de sa première année. « J’avais besoin de pratique, de voir des choses que j’apprenais avec des stages. Pour moi, le mieux c’était de faire un DUT. »
 
Ben est en métropole depuis août 2015

En attendant d’intégrer une telle formation en métropole, Ben s’inscrit en deuxième année de chimie à l’UNC. « Cela était lié à mon stage fait dans l’industrie du santal. J’avais remarqué qu’ils avaient besoin d’ingénieurs qualifiés dans ce domaine et je voulais m’initier. » En août 2015, il s’envole pour Bordeaux et intègre un DUT de Génie électrique et informatique industriel. « Avec cette formation, je prenais le temps de revoir les choses et de bien asseoir mes nouveaux savoirs. Je faisais ce que j’aimais. » Toujours prêt à relever des défis, Ben choisit de faire son stage de fin d’études à Bilbao en Espagne dans un laboratoire de recherche spécialisé dans la neuro-imagerie. « Je l’ai choisi car j’étais ‘faible’ en anglais et en informatique et je voulais y remédier. » Diplômé, le Calédonien pense faire une troisième année de licence avant de se lancer et de présenter sa candidature pour intégrer une école d’ingénieur.
 
Ben est en 2è année de l’Ecole Supérieur d’Ingénieur en Electronique et Electrotechnique

Il est admis à l’ École Supérieur d’Ingénieur en Électronique et Electrotechnique (ESIEE) d’Amiens. Il y fait sa rentrée en août 2017. En deuxième année, le Kanak s’est spécialisé en génie électrique et développement durable. Là encore, c’est parce qu’il a un nouveau défi en tête qu’il a choisi cette branche. « J’aimerais développer l’autonomie énergétique de Maré. » En attendant de réaliser ce projet, le jeune homme est à un carrefour pour son prochain stage. Doit-il faire un stage à l’étranger ? Doit-il intégrer une entreprise pour mieux être sur le terrain ? « L’idéal pour moi serait de faire un stage qui déboucherait sur un contrat pro pour ma troisième année et qui ait peut-être un bureau à l’étranger. »  Toujours en pleine réflexion, Ben ne perd pas de vue son leitmotive : « Qui ne cesse jamais d’apprendre, ne cesse jamais de grandir. »

par ambre@lefeivre.com 
 
A deux semaines du référendum d’autodétermination, découvrez chaque semaine, le regard que porte le « Calédonien ailleurs » de la semaine sur cette échéance. Ben a répondu à nos questions.
Comment appréhendez vous le référendum ? Etes vous sereins, inquiets ? 

Par rapport à notre histoire, je suis content qu’on puisse voter, qu’on puisse s’exprimer.

Quelle vie voulez-vous construire en Nouvelle-Calédonie ? 

Je souhaite apporter ma pierre à l’édifice, notamment en développant l’autonomie énergétique de mon île. Personnellement, j’aimerais aider les jeunes du pays  à trouver leur destinée, à faire ce qu’ils aiment, qu’ils puissent exploiter leurs capacités. Il y a besoin « d’activateurs », de personnes qui les aident.

Comment la Nouvelle-Calédonie doit se développer ? Dans quels domaines ? 

Je reconnais qu’il y a déjà un développement qui est là. J’aimerais qu’on trouve un équilibre entre traditions et modernité avec le développement durable et le côté énergétique, que l’on soit autonome, écolo.