Le décès d’un homme interpellé à Ouvéa n’est pas lié au Taser

L’autopsie réalisée sur la victime indique des causes médicales à la mort de cet homme de 38 ans décédé jeudi dernier à Ouvéa lors de son transfert au dispensaire après son interpellation par les gendarmes.
Les faits remontent au 1er août dernier. Dans la soirée, les gendarmes sont appelés pour intervenir à la tribu de Saint Paul à Ouvéa. Un homme violent menace la sécurité de sa famille.
Sur place, l’individu projette au sol un gendarme d’un coup de poing.
L’un de ses collègues fait alors usage d’un Taser, un pistolet à impulsion électrique, pour maîtriser l’auteur du coup. 


Arrêt cardio-respiratoire 

Menotté, l’homme est emmené par les gendarmes au dispensaire, mais il perd connaissance en chemin. A son arrivée, le médecin constate un arrêt cardio-respiratoire et ne parvient pas à réanimer la victime dont le décès est prononcé vers 22 h.
 

Cause d’ordre médical

Le Parquet a immédiatement ouvert une enquête pour recherche des causes de la mort. Une autopsie a été réalisée ce lundi et selon le procureur de la République, elle a « permis de mettre en évidence que la cause du décès est bien d’ordre médical ».
« Les experts ont relevé deux facteurs concomitants , à savoir  l'existence d'une pathologie cardiaque avérée préexistante et la survenance d'une asphyxie sous le propre poids  en position couchée d'une personne à la corpulence forte. » poursuit Alexis Bouroz.
 

Pas de lien établi avec l’usage du Taser

Des constatations qui semblent donc exclure la responsabilité de l’usage du Taser dans cette mort. « La relation directe entre l'usage du pistolet à impulsion électrique et le décès de l'intéressé n'est donc pas établie par les médecins légistes » conclut le procureur.