Ouvéa : décès d'un homme de 38 ans interpellé par les gendarmes

La tribu de Saint-Paul se trouve non loin d'Hulup.
Un drame est survenu hier soir à Saint-Paul, à Ouvéa. Lors d'une intervention, un homme de 38 ans a frappé un gendarme. Un de ses collègues a répliqué avec un Taser. L'habitant de la tribu a perdu connaissance peu après, avant de décéder.
[AVEC INTERVIEW DU PROCUREUR]

Les faits datent de jeudi soir, à Ouvéa, et ils étaient relatés vendredi matin par le procureur de la République. «A 20h40, les gendarmes de la brigade de Fayaoué sont requis à la demande d'une famille de la tribu de Saint-Paul pour faire cesser les agissements d'un individu excité et violent», rapporte Alexis Bouroz dans un communiqué. 
 

Gendarme frappé au visage

«Le commandant de brigade accompagné de trois militaires se transportent sur les lieux. A leur arrivée, le père de l'intéressé conduit les militaires jusqu'à l’habitation. Le père frappe à la porte, l'individu ouvre et se jette sur l’un des gendarmes en lui assénant un coup de poing au visage qui a pour effet de le projeter au sol, poursuit le procureur. Un autre gendarme fait alors immédiatement usage du Taser», c'est-à-dire d'un pistolet à impulsion électrique, «en présence du père.» 
 

L'agresseur perd connaissance 

«Non sans mal, l'individu toujours virulent, est menotté au sol par les militaires avec l'aide d'un membre de sa famille. Il est rapidement placé à l'arrière du véhicule de dotation pour être transporté au dispensaire.» Or, cet homme âgé de 38 ans va perdre connaissance en chemin.
 

En arrêt cardio-respiratoire

«Il est immédiatement pris en charge à son arrivée par un infirmier, puis par le médecin, qui constate un arrêt cardio-respiratoire», raconte Alexis Bouroz. «Après plusieurs tentatives de réanimation», le décès du malheureux est déclaré à 22h05.
 

Prochaine autopsie

Une enquête a été confiée à la section de recherches de Nouméa, dont les gendarmes se sont rendus à Ouvéa. «Une autopsie sera réalisée dès que possible, signale le Parquet, afin de déterminer les causes exactes du décès, pouvant être éventuellement imputable à une fragilité cardiaque.»
 

Troubles psychiatriques

L'homme n'était pas connu de la justice. Mais il souffrait de troubles psychiatriques liés à une importante consommation de cannabis, explique encore le procureur. 

Alexis Bouroz interrogé par Brigitte Whaap et Laura Schintu :
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