Avec la hausse du prix de la gousse, la cueillette de vanille s'annonce prometteuse

L’an dernier, plus de 300 kilos de gousses ont été récoltés à Iaai.
La récolte des gousses de vanille a commencé aux îles Loyauté. Cette année, le prix de la gousse a augmenté de 4000 francs le kilo pour le plus grand plaisir des producteurs.

A Ouvéa comme sur les deux autres îles, c’est le même procédé. Un technicien de l’association Arbofruits assiste les producteurs lors de la cueillette des gousses de vanille. Il vérifie que la gousse verte est bien à maturité avant de la cueillir. La récolte a débuté cette semaine dans les îles Loyauté. 


Dans sa vanilleraie à Ouvéa, Kévin Outchaou a réalisé mercredi matin la cueillette des gousses déjà arrivées à maturité. Il vérifie celles qui seront bientôt cueillies. Kévin et sa famille visent la qualité. "On va essayer de centrer notre production sur la qualité extra : celle qui est la mieux payée, à 9000 F donc ça passe par des techniques de sélection. Ça veut dire que sur une bouture de vanille qui va donner des fleurs, on va essayer de limiter la pollinisation de ces fleurs. Par exemple sur une dizaine de fleurs, on va en polliniser que cinq ou quatre pour maximiser l’énergie de la plante sur ce nombre de fleurs."

9 000 F ou 10 000 F le kilo

Kevin se réjouit justement de l’augmentation du prix de la gousse. Celle de catégorie A rapporte aujourd'hui 9000 francs le kilo à tous les producteurs, et 10 000 F le kilo à ceux qui ont le label bio.

Ces dernières années, la donne n'était pas la même. La stagnation du prix de la gousse de vanille aux Îles avait poussé Kévin à écouler sa production ailleurs. "On va vendu notre production pendant deux années à un concurrent de Nouméa. C’était pour faire jouer la concurrence et pour voir aussi comment la Maison de la vanille, par le biais de la Sodil, allait réagir par rapport à la situation des producteurs. Parce que d’un côté, on a le coût de la vie qui augmente, de l’autre, on doit toujours fournir le même travail. On travaille la vanille par passion mais on a aussi besoin de revenus pour pouvoir subvenir à nos besoins à la maison."

Cette exploitation est-elle bio? Le producteur présente son mode de culture.

Ecoutez ses explications au micro de Clarisse Watue

Les propos de Kévin Outchaou