Un budget prévu à la hausse aux Iles

Les élus ont voté à l’unanimité le débat d’orientation budgétaire, mercredi. Cette feuille de route pour les cinq années à venir prévoit un budget supérieur de 5 milliards CFP aux dotations attendues. La province mise sur des investisseurs extérieurs et une maîtrise des dépenses.
Les différentes directions de la collectivité ont présenté dans le détail aux élus les objectifs stratégiques de la PIL pour les cinq prochaines années.
1 640 actions sont prévues, toutes axées autour de quatre piliers : la jeunesse, l’enseignement, l’économie et les conditions de vie. Pour les réaliser, la province des Iles doit rehausser son budget  à 21 milliards de francs par an au lieu des 16 milliards de dotations habituelles. « Il y a à peu près 5 milliards à trouver », relève Isabelle Bearune, chef de groupe UC à la province des Iles. 
 

Réduire les dépenses de santé

Parmi les pistes évoquées : « la recherche de partenaires financiers » mais aussi « la maîtrise de la dépense », notamment en matière de santé. La PIL vise, entre autre, l’aide médicale, qui concerne 13 000 personnes dans les Loyauté. Baisser ce chiffre de 10 % ferait faire une économie de 300 millions de francs. La province envisage aussi une réduction des subventions. « C’est un grand défi pour l’exécutif. En tous les cas, il y a de l’espoir », estime Omayrah Naisseline, chef de groupe Dynamique Autochtone.

Elements de contexte du DOB by Françoise Tromeur on Scribd

 

L'aérodrome international à l'horizon

Autres objectifs pour l’exécutif : l’implantation d’une zone franche ou encore l’extension de l’aérodrome de Wanaham. Concernant ce dernier, Charles Washetine du Palika veut rester réaliste. « Attention ! Les projets qui sont proposés aujourd’hui dans le cadre de cette nouvelle mandature risquent de grever fortement les capacités de la collectivité à fonctionner. Je pense notamment aux projets comme l’achat des Airbus. Pour nous, il est important qu’on contienne les dépenses. » Même prudence de la part de Kadrile Wright. Certes, l’ambition d’un aérodrome  international est « un rêve des indépendantistes des îles » mais gare aux conséquences  de ce projet en terme de « coût », d’« impacts au niveau de la population et sur l’environnement aussi », prévient l’élue du Parti travailliste. « Nous avons une très belle île. S’il faut transformer Wanaham en Tontouta, cela sera assez difficile car il y aura des populations déplacées. Il faut en discuter. » L’exécutif  prévoit de faire une évaluation de ces travaux  à la mi-mandature.

Le reportage de Dave Waheo-Hnasson et Michel Bouillez 
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